Utilisateur:Happyman/Test
Nol
En longeant le fleuve Adda, aux eaux transparentes, vous entendez le fracas grandissant des milliers de cloches de la grande ville de Nol.
- Nol, tes cloches sonnent
- En longeant l’Adda on les entend qui résonnent
- Tes routes pavées et ton grand marché
- Inspirent richesse, joie et sérénité
- On s’y sent bien au son des carillons
- Nol et ses toits, Nol est votre maison
- On s’y sent bien au son des carillons
- Mais ça ne vous gêne pas si on baisse un peu leur son
La ville des cloches : on est ambiance Italie, Naples, des jolies places avec des dalles. Ça descend un petit peu vers la mer. Des citronniers et des petits arbres qui font de l’ombre et un climat méditerranéen. Pendues aux murs, accrochées aux sommets des tours, les cloches résonnent joyeusement, portées par le vent ou agitées par les habitants aussi, parce que les gens portent des cloches parfois en boucles d’oreilles, parfois en médaillon. Les routes sont joliment pavées, les étals débordent de marchandises. L’apparente santé des habitants vous inspire une impression de richesse et de sérénité. La vie est douce, ici. Vous arrivez, vous êtes dans le carrosse de Dame Mougoule, piloté par le cocher Orto Shiro et vous vous arrêtez sur la grand-place. Quelqu’un ouvre la porte du carrosse, cette personne s’appelle Grand Miam.
- Grand Miam
- Notre bon seigneur Doclolo et les habitants de toute la ville de Nol, le pays des cloches, souhaitent la bienvenue à la famille Mougoule. Nous vous prions de bien vouloir visiter nos nombreux marchands et artisans, nos restaurants et de ne point oublier de repartir avec un souvenir de notre belle ville. En vous souhaitant un agréable séjour, je vous propose, gratuitement bien sûr, un verre de l’amitié.
- Evy
- C’est gentil.
- Archibald
- Mais si c’est gratuit, c’est nous les produits, j’ai l’impression.
- Evy
- Mais non, trinquons avec plaisir.
- Archibald
- La dernière fois qu’on a voulu boire un truc, ça s’est mal terminé.
- Evy
- Oui mais là, ce n’est pas pareil.
- Raoul
- Moi, je refuse le verre. Je suis un peu patraque, las du voyage. Mais je laisse mes compères…
- Mimolin
- Il y a de l’alcool, ou pas ?
- Grand Miam
- Il y a de l’alcool, il y a aussi pour les petits — parce qu’il voit Kaëlis qui est avec vous — il y a aussi du jus de réglisse.
- Mimolin
- Je vais prendre un jus de réglisse, mais bien tapé.
La Cloche Liquide
Alors vous les suivez. Vous arrivez juste à côté de la place, sous une terrasse avec des citronniers, un restaurant qui s’appelle La Cloche Liquide. Il y a un serveur qui s’appelle Silver Magnet.
- Silver Magnet
- Bonjour. Alors, le verre de l’amitié vous est offert par la ville de Nol : profitez-en bien. Vous avez le droit, pour les gens qui acceptent les boissons alcoolisées, de la liqueur de citron, de la liqueur de mandarine, de la liqueur de réglisse ou de la liqueur de fenouil. Sinon, jus de réglisse.
- Evy
- Moi, je veux bien une petite liqueur de fenouil.
- Raoul
- Bon, finalement… Du citron, parce que ça a l’air d’être la spécialité.
- Archibald
- Je vais suivre Raoul, allez. On va prendre une petite liqueur de citron.
- Mimolin
- Moi, je vais rester sur le réglisse, c’était très bon.
Alors vous êtes en train de boire ce petit… Et donc on va juste régler le sort de quelques PNJ qui vous accompagnent depuis quelque temps. Donc Kaëlis est à table avec vous, elle boit son jus de réglisse, elle a El Diablo Preto, le chien à deux queues, sur les genoux.
- Kaëlis
- Je trouve que c’est un peu l’arnaque, parce que vous m’avez dit que vous m’emmèneriez, vous m’appreniez des trucs. Vous ne m’avez rien appris, vous m’avez fait vomir. Je trouve que vous ne m’apprenez rien.
- Evy
- Ah bon, à ce point-là ? On est nuls comme ça ?
- Mimolin
- Je trouve que c’est une leçon de vie, déjà. La déception, ça fait partie de devenir adulte, non ?
- Archibald
- Et ne rien apprendre, c’est apprendre quelque chose.
- Kaëlis
- Vous ne voulez pas m’apprendre un truc ?
- Raoul
- Est-ce que tu veux apprendre des choses, ou est-ce que tu veux trouver le bonheur, la joie et la sérénité ? On pourrait te trouver peut-être un foyer ici ?
- Kaëlis
- Papa disait, soit j’irai dans un hôtel de passe — je ne sais pas ce que c’est — et je gagnerai de l’argent ; soit j’apprendrai et je gagnerai de l’argent avec vous. Et je vois que je n’apprends rien et je suis incapable de faire quoi que ce soit. J’ai envie de plutôt de suivre le conseil de mon père.
- Raoul
- Elle a quel âge, déjà ?
Je ne sais pas. Douze ans.
- Evy
- Mais tu sais ce que c’est qu’un hôtel de passe ?
- Archibald
- C’est pour faire des passes, au football ou un sport de ballon.
- Evy
- Peut-être qu’elle ne sait pas ce que c’est.
- Mimolin
- Écoute, est-ce que tu aimes ton chien, qu’on t’a offert ?
- Kaëlis
- Je l’aime bien. On s’aime bien, c’est vrai.
- Evy
- C’est grâce à nous, ça !
Alors, en terme de jeu, vous pouvez décider de lui apprendre quelque chose. C’est-à-dire que si l’un d’entre vous veut prendre Kaëlis comme apprentie, il faut que vous ayez une compétence à au moins 80 %, et à ce moment-là elle, elle aura 40 % à cette compétence. Ce qui est bien, c’est que si vous ratez un jet de quelque chose à 80, elle pourra venir en support.
- Raoul
- Moi, j’ai 80 en Jouer d’un instrument. Je pourrais lui apprendre quelque chose.
- Evy
- Ah, mais oui !
Mais vous pouvez la garder pure et peut-être elle aura un autre destin que devenir l’apprentie d’un de vous quatre.
- Raoul
- C’est surtout pour qu’elle ne s’ennuie pas, quoi.
- Mimolin
- Oui !
- Archibald
- Moi, le problème c’est que la seule compétence que ce que j’ai au-dessus de 80, c’est Mentir/Convaincre, je ne vais pas lui apprendre ça, quand même.
- Evy
- Non !
Elle pourrait.
- Evy
- Non, non !
- Mimolin
- Moi, c’est Combat. Je n’ai pas trop envie… C’est bien, non, musicienne ?
- Evy
- Ouais ! La musique, c’est une bonne idée.
Alors tu vas lui apprendre la musique, c’est ça ? Est-ce que tu lui apprends un instrument en particulier, ou à chanter, ou à…
- Raoul
- Ah ! Moi, j’ai quoi moi ? Je sais chanter, jouer de la mandoline. On pourrait essayer autre chose, qu’elle fasse la percussion.
- Archibald
- Oui, faudrait que ce soit complémentaire.
Donc maintenant on saura que Kaëlis a 40 % en Faire de la musique : tambour.
- Evy
- Trop bien !
- Mimolin
- Oh, tu vas avoir un orchestre !
Oui, ton orchestre commence à se mettre en place. Orto Shiro, le cocher, il boit son jus de fenouil et puis après il s’incline.
- Orto Shiro
- Écoutez, vous avez été d’une compagnie relativement agréable. Je vais, avec Chips Ketchup, retourner à Torini au sein de la famille Mougoule avec le carrosse.
- Mimolin
- Qu’est-ce qu’il va vous arriver ? Parce que vous allez quand même revenir sans votre maîtresse.
- Orto Shiro
- Le chevalier Glouton, qui se trouve au Coq Infatigable, s’occupe de toutes les formalités et de l’enquête. Moi, je suis juste un simple servant de la famille Mougoule. Je retourne au manoir Mougoule qui se trouve à Torini.
- Mimolin
- Et Chips Ketchup va bien ou pas ?
- Orto Shiro
- Elle s’est un peu retapée, mais elle est avec vous.
- Mimolin
- D’accord, okay. Bon.
Cerealized, la fille de 14 ans, qui avait le collier au diamant, que vous avez sauvée de l’île du roi sorcier-dragon, qui boudait parce que vous avez essayé de la faire venir, mais qui a quand même le diamant, elle l’a toujours d’ailleurs autour du cou.
- Cerealized
- Bon. On est partis sur des mauvaises bases, même si j’ai appris à accepter Archibald et son caractère. Sachez que je ne vous déteste point. Je vais repartir à Torini, où se trouve le manoir. En tout cas, maintenant je suis la seule héritière. Comme je ne suis pas une ingrate, ma première décision, en tant que cheffe de la famille Cerealized, sera de vous accueillir, si vous avez besoin à Torini. Sachez que ma porte vous sera ouverte.
- Evy
- Ah, c’est gentil, ça.
- Raoul
- C’est bien, ça.
- Cerealized
- N’en abusez pas, cependant.
- Raoul
- Grosse teuf à Torini !
- Mimolin
- A-t-on déjà abusé des bonnes choses ?
Ensuite, vous avez un autre PNJ qui s’appelle Sidderal : un homme mystérieux barbu qui était venu et qui avait négocié quatre pièces d’or pour partir avec vous. Alors que, de façon totalement disjointe, il y avait quelqu’un qui était mort dans le village où il était en train de partir, termine aussi son jus de citron.
- Sidderal
- Écoutez, vous avez été d’une compagnie agréable et quoique dure en affaires. Sachez que, comme je vous l’ai dit, je suis quelqu’un qui résout les problèmes. Et si un jour vous avez un problème, un humain qui vous pose problème, et que vous voulez que cet humain ne vous pose plus problème… (Il vous donne une pierre totalement noire.) Vous donnez cette pierre à n’importe quelle taverne et vous dites que vous avez un problème à résoudre. Et moi ou quelqu’un d’autre, contre une rémunération, pourra résoudre votre problème.
- Mimolin
- Qui prend la pierre, chez nous ?
- Evy
- Écoutez, moi je veux bien, vu que j’ai absolument aucune affaire. Je n’ai plus rien.
- Raoul et Mimolin
- Le retour des possessions !
- Evy
- Ça vous va ?
Et enfin : dernier point à cette terrasse, vous êtes en train de vous détendre après avoir réglé tout ça, pendant que Raoul est en train d’apprendre quelques notions de rythme à Kaëlis, et là, Mimolin, tu as un flashback de ta vie passée. Tu es venu dans cette ville, et même, tu es allé dans un restaurant. Tu as mangé quelque chose de précis et il s’est passé quelque chose. Mais quoi ? Quel restaurant et qu’est-ce que tu as mangé ? Mystère. Mais en tout cas, tu sais que ça existe.
- Mimolin
- Peut-être que j’étais le roi des frites. Le roi du rab.
Peut-être que tu es le roi la pomme de terre, exactement. En tout cas…
- Mimolin
- Je serais très déçu, mais si tel est mon destin…
Grand-Place
Vous êtes sur cette place. Il y a effectivement des restaurants autour de vous. Il y a des vendeurs de cloches. Il y a aussi des vendeurs d’armes, de fouets. Il y a également, cher Archibald, une guilde des marchands, avec laquelle tu peux retirer l’argent que t’a apporté ta petite concession, ou même investir dans de nouvelles concessions. Il y a une agence de voyages Benjageek qui te dit quelque chose. Il y a un port. Il y a aussi, sur une colline, la demeure blanche du seigneur Doclolo, où vous devez aller. C’est une aventure freeform, maintenant vous pouvez, au rythme que vous voulez, aller où vous voulez : vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Que faites-vous ?
- Raoul
- On a toujours la grenouille aussi, notre ami Jabba ?
Jabba la grenouille est avec vous.
- Raoul
- Jabba, qu’est-ce qu’elle nous…
- Evy
- Est-ce qu’elle a quelque chose à nous dire ?
- Raoul
- C’est quoi son expérience de l’aventure ? Qu’est-ce qu’elle veut faire ?
Jabba a aussi sympathisé avec Kaëlis et donc elle sirote un peu le jus de réglisse. Mais pour l’instant, elle est plutôt satisfaite d’être avec vous.
- Raoul
- Sa finalité c’est quand même se faire « désenvoûter », entre guillemets.
- Mimolin
- Oui, voilà. Et puis aussi, nous guider un peu, parce qu’on l’avait un peu prise avec nous pour dire. C’est censé être un explorateur extrêmement senior.
Tout à fait.
- Raoul
- Il n’a jamais mis les pieds à Nol, du coup, lui ?
Si, si.
- Jabba
- Moi, je connais Nol. C’est une ville agréable, mais mon intuition me dit que peut-être l’enchanteresse n’est pas là. Enfin, peut-être qu’elle est là. Je ne sais pas.
- Mimolin
- Merci beaucoup pour cette info !
- Evy
- Écoutez-moi, si ça ne vous dérange pas, j’irai bien acheter un fouet ! Hein.
- Raoul
- Ah, bien sûr !
- Evy
- Parce que je n’en ai plus !
- Mimolin
- Ah oui, c’est vrai que ton fouet avait été détruit par ton amitié !
- Raoul
- Je veux bien même te le payer, vu que… Comment dire ? C’est au nom de notre amitié impossible…
- Evy
- Oh, merci.
- Raoul
- …qu’il a été détruit. Il est vrai que récemment, les caisses sont pleines.
- Evy
- C’est vrai.
- Archibald
- Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
Alors, vous quittez la grand-place et vous descendez une route. En fait, il y a deux quartiers à Nol, donc une ville coupée en deux par la rivière Adda. Au nord, il y a le quartier d’Oro, des riches. Et au sud, il y a le quartier Bronzo des pauvres.
Quartier Bronzo
En tout cas, vous traversez l’Adda et vous arrivez au Bronzo, au quartier des forges. Le son des cloches laisse place aux chocs des marteaux sur l’acier. Partout autour de vous, vous pouvez voir des forgerons affairés devant leurs ateliers et leurs boutiques. Très peu de vendeurs d’armes, la plupart des artisans de Nol travaillent sur des grandes commandes industrielles et souvent, ce sont des cloches. Donc il y a une brume étonnante qui vous rafraîchit parce qu’on plonge le métal dans les eaux froides de l’Adda qui justement se réchauffent et sont peuplées et de poissons colorés. Là, il y a plusieurs choses : il y a une quincaillerie qui attire votre regard parce qu’il semble y avoir des choses intéressantes. Enfin vous savez pas, il y a un je-ne-sais-quoi. Mais aussi, il y a des boutiques de cloches (si vous voulez acheter une cloche) et il y a également un marchand d’armes. (À Evy) Ça t’intéresse ?
- Evy
- Oh, oui.
Donc votre œil est attiré par la plus belle boutique de tout le quartier, qui constitue en soi un impressionnant travail de forge. Toute la façade est faite des meilleurs métaux avec des épées. Et il y a notamment deux épées de cinq mètres de long croisées sur la porte.
Armurerie
C’est une armurerie. Elle est tenue par un des meilleurs forgerons, qui s’appelle Grosse Caisse, comme l’instrument de musique. Grosse Caisse, il vend tout type d’arme. Et toi, Evy, quand tu rentres, évidemment, il y a des fouets. Mais, il y a quelque chose qui attire ton regard de chercheur de trésors : il y a une magnifique épée qui est bien sous clé, sous vitrine, qui représente un serpent avec une enclume et cette épée t’a l’air redoutable. Mais tu as également des fouets.
- Evy
- D’accord.
- Archibald
- Tu t’y connais en épées, toi, Evy ?
- Evy
- Bah, apparemment. En tout cas celle-là, elle a l’air incroyable, hein. Tu sais, moi tout ce qui brille, de toute façon ça m’attire.
- Mimolin
- Moi j’ai une petite compétence de combat rapproché, voilà. Mais bon, pour l’instant, je me bats plutôt avec une serpillère.
- Evy
- Je jette quand même un œil à l’épée.
- Archibald
- Tu es un enfant, Mimolin, quand même.
Donc le vendeur de Grosse Caisse, qui s’appelle… Enfin, c’est une femme : elle s’appelle Alanev.
- Alanev
- C’est une épée qui malheureusement est juste à la démonstration du savoir-faire de Grosse Caisse. Elle n’est pas à pas la vente.
- Evy
- Ah bon, d’accord.
- Alanev
- Par contre, on peut vous donner une épée normale, pour deux pièces d’or.
- Evy
- Oui… Non, mais c’est surtout celle-là, qui m’avait un peu tapé dans l’œil, voilà.
- Alanev
- Ah, j’imagine. Elle s’appelle Inexorable. La légende raconte qu’elle peut tuer n’importe qui, à partir du moment où le coup est porté.
- Archibald
- Oh ! Il va falloir qu’on revienne quand ça va être fermé, ce magasin…
- Raoul
- Je peux peut-être la faire fuguer ?
- Evy
- Ah oui ! C’est une bonne idée ! D’accord. Et c’est quoi, ces serpents-là ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
- Alanev
- Ce n’est rien, c’est un travail qui a pris à Grosse Caisse un an et un jour de travail, pour que cette épée soit — et tout son savoir-faire — soit particulièrement destructrice.
- Evy
- D’accord.
- Archibald
- Est-ce que c’est une longue épée ?
- Alanev
- C’est une longue épée à une main, dont le pommeau ressemble à une pharmacie avec une enclume.
- Evy
- Très bien. Bon, de toute façon elle n’est pas à vendre donc…
- Archibald
- Quel dommage !
- Evy
- Je me dirige vers les fouets, du coup.
- Alanev
- Le fouet, à une pièce d’or.
- Evy
- D’accord. Bah…. Si ça dérange ne pas Raoul de…
- Raoul
- Oui, bien sûr !
- Evy
- …de me l’acheter ?
- Archibald
- Raoul, t’as combien actuellement ?
- Raoul
- Quelques pièces d’or, par-ci, par-là.
- Archibald
- Je consens à financer, ça ne me dérange pas.
- Raoul
- Oh c’est bon, c’est bon.
- Archibald
- Tu es sûr ?
- Raoul
- Oui, bon.
- Mimolin
- C’est incroyable !
- Evy
- Oui, c’est la première fois que ça arrive.
Evy a de nouveau un fouet.
- Evy
- Ah, parfait ! Trop bien !
- Raoul
- Niveau dague, rien de spécial. Ils ont juste des dagues standard ?
Oui, il n’y a que des dagues standard. Est-ce que vous voulez faire autre chose ?
- Mimolin
- Juste une question, du coup. Est-ce que ce Grosse Caisse, on peut le rencontrer ?
- Alanev
- Je peux l’appeler tout de suite, si vous voulez.
- Mimolin
- Je veux bien en savoir plus sur…
Grosse Caisse arrive. Alors, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas un forgeron, c’est quelqu’un qui est habillé comme un seigneur. Il est grand et chauve.
- Grosse Caisse
- On m’a demandé ? J’espère que vous êtes des seigneurs ?
- Mimolin
- Je suis un roi.
- Grosse Caisse
- Oh, un roi ? Messire, vous venez d’être roi de quelle contrée ?
- Mimolin
- Je… On en parlera après. Quand on sera un peu plus intimes.
- Grosse Caisse
- Et vous voulez une épée de roi, ou une armure de roi ? Peut-être que je pourrais vous forger une couronne ?
- Mimolin
- Oh ! Mais d’abord, je suis intéressé par votre épée qui, effectivement, sied à mon standing… potentiel… futur… possible.
- Grosse Caisse
- Inexorable ? Alors cette épée, je ne la vends pas. Mais je pourrais la donner à quelqu’un qui la mérite. Est-ce que vous pensez que vous la méritez ?
- Mimolin
- Oui ?
- Grosse Caisse
- D’accord… En tant que roi, qu’est-ce que vous pourriez m’apporter ?
- Mimolin
- Êtes-vous noble ou êtes-vous un…
- Grosse Caisse
- Je suis quelqu’un de bien placé dans la hiérarchie de la ville. J’ai une question à vous poser. C’est quoi votre nom ?
- Mimolin
- Mimolin…
- Archibald
- …premier.
- Grosse Caisse
- Messire Mimolin, vous êtes versé en diplomatie internationale, puisque vous êtes roi ?
- Archibald, interrogé du regard par Mimolin
- Oui !
- Mimolin
- Oui.
- Grosse Caisse
- Que pensez-vous du seigneur Doclolo, entre nous ?
- Archibald
- Une bien belle personne.
- Mimolin
- C’est une personne qui… Comme diraient des grands sportifs : joue son jeu, voilà. Il a une relance solide, il fait ce qu’il a à faire… Voilà.
On sent qu’il y en a un qui voudrait regarder la Ligue des Champions.
- Mimolin
- Plus sérieusement, disons que… C’est un personnage qui, quoi qu’il arrive, est très important maintenant, parce qu’il peut sauver le roi Clémovitch. Et c’est aussi pour ça que nous sommes là.
Alors, il a l’air contrarié par ta réponse.
- Grosse Caisse
- Donc vous avez des bonnes relations avec Doclolo ?
- Mimolin
- Non, nous n’avons pas de bonnes relations. Nous ne nous connaissons pas.
- Raoul
- On aurait dû essayer de sonder le personnage.
- Mimolin
- Ah, mais c’est vrai…
- Grosse Caisse
- Mais vous le connaissez ? Vous l’appréciez mais vous ne le connaissez pas, c’est ça ?
- Mimolin
- Non. Je l’apprécie de roi à roi, on a des fonctions. Mais on n’est pas potes, voilà. On n’a pas nettoyé l’écurie ensemble.
- Grosse Caisse
- D’accord. Quel est votre avis sur un seigneur qui a d’immenses forges et, au lieu de créer des épées extraordinaires ou des armures extraordinaires, consacre 90 % de ses forges à faire des cloches ? C’est quand même suspect.
- Archibald
- Alors moi, si vous me permettez, je trouve ça génial !
- Grosse Caisse
- Vous êtes un noble, vous aussi ?
- Archibald
- Je suis un… Oui, on peut dire ça.
- Grosse Caisse
- Vous trouvez ça génial ?
- Raoul
- Moi, je trouve ça scandaleux !
- Grosse Caisse
- Il me plaît ! D’ailleurs, je crois que je le reconnais. Je ne sais pas pourquoi.
- Raoul
- Oui, bien sûr ! Peut-être !
- Grosse Caisse
- Et donc le roi, Messire ?
- Mimolin
- Je regarde Evy qui me fait des grands signes. Si elle pouvait parler avec ses yeux, elle parlerait. Écoutez, quoiqu’il arrive, vous me plaisez beaucoup. On est dans de bonnes relations, on vient de vous acheter un fouet. Vous mériteriez de monter dans la hiérarchie, le jour où je vous présenterai mon royaume. Voulez-vous goûter un petit bout de gâteau ?
- Grosse Caisse
- Alors, je ne vais pas de goûter de gâteau. Mais puisqu’on a parlé de service à service, je vais vous demander un minuscule service et en échange de ce minuscule… Enfin ce n’est pas minuscule, c’est un petit service… En échange de ce petit service, je consentirai à vous donner Inexorable.
- Raoul
- Ah oui ! Tout simplement !
- Mimolin
- Define « petit service », là. Parce qu’en général…
- Grosse Caisse
- Puisque vous êtes roi, vous allez rencontrer le seigneur Doclolo, et vous allez vous en faire un ami. Ensuite, vous allez lui demander, demain, à midi, d’inaugurer une énorme cloche que nous avons créée et qui s’appelle Big Clang. Et c’est tout.
- Mimolin
- Une cloche qui s’appelle Big Clang ?
- Grosse Caisse
- Tout à fait.
- Archibald
- Ah ! Ça va partir en couille, ça…
- Grosse Caisse
- À partir du moment où il aura inauguré cette cloche, cette épée sera à vous.
- Mimolin
- Très bien.
- Grosse Caisse
- Je le jure.
- Mimolin
- Est-ce que vous le jurez sur le fleuve des morts ?
- Grosse Caisse
- Je le jure même sur cette propre épée ! Qu’elle me taira si je ne tiens pas ma parole.
- Mimolin
- Vous êtes un homme de parole.
- Grosse Caisse
- Bien sûr.
- Raoul
- Je vais juste voir s’il a l’air vraiment inflexible ou s’il nous bullshit un peu, quoi.
Alors Raoul, qui a vécu des choses, regarde les yeux de Grosse Caisse. Et là, il pénètre sa psyché, il comprend tout. Il comprend, bien évidemment, que le seigneur Grosse Caisse déteste Doclolo depuis toujours. Il a un plan pour tuer Doclolo, qui est probablement lié à l’inauguration de Big Clang. Il va utiliser évidemment l’apport de Mimolin pour sécuriser le fait qu’il soit avec la grosse cloche et évidemment, à partir du moment où il sera tué lors de l’évènement, il n’aura aucun mal à donner Inexorable. Le but de Grosse Caisse n’est pas de prendre la place du seigneur, mais d’avoir un autre seigneur qui fera, non pas des cloches, mais des armes.
- Archibald
- Donc pour l’inauguration de la cloche, est-ce que ça serait possible de la voir, cette cloche ?
- Grosse Caisse
- Ah, bah… Elle est d’ores et déjà sous un drap blanc, au milieu du parc qui s’appelle le parc Lolo. Il est juste en bas de la colline.
- Archibald
- D’accord.
- Mimolin
- C’est du côté de Bronzo ou d’Oro, ça ?
- Grosse Caisse
- D’Oro.
- Raoul
- Très bien. Est-ce que vous avez d’autres choses à faire, vous, ou est-ce qu’on quitte cet endroit ?
Si vous voulez, vous pouvez quitter, à moins que vous ayez autre chose. Soit vous allez dans la boutique de cloches, la quincaillerie ou ailleurs.
- Archibald
- Moi, la boutique de cloches, ça m’intéresse, quand même.
- Mimolin
- C’est laquelle qui nous a un peu tapé dans l’œil quand on est arrivés ?
- Evy
- C’est la quincaillerie. Allons-y, c’est à côté.
- Archibald
- Est-ce qu’on peut faire un crochet par la boutique de cloches, et après la quincaillerie ? J’avais juste une question à poser…
- Mimolin
- Oh, non ! Tu ne vas pas faire de l’import-export de cloches !
- Archibald
- Non, non, non !
Il y a la guilde des marchands pour ça.
- Raoul
- Par contre, je vous informe, une fois sortis, du fait qu’il veut le tuer, clairement. Et que la meilleure marche à suivre, ça serait sûrement d’en informer Doclolo, qu’il le contre. Au pire, il confisquera l’épée que tu veux. Il le foutra en taule, quoi.
- Mimolin
- C’est vrai.
- Archibald
- Si Doclolo est une bonne personne. Parce que, si ça se trouve, c’est une saloperie aussi.
- Raoul
- En tout cas, c’est notre seul contact.
- Mimolin
- On a un gâteau-lotus.
Quartier Bronzo
Vous sortez de la boutique de Grosse Caisse. Au moment où vous sortez, il y a quelqu’un qui s’approche de vous. Il a un uniforme de garde, mais un peu trop grand, et il a l’air un petit peu paumé.
- Jackace
- Ah ! Je vous cherchais ! Excusez moi, je me présente : je suis Jackace. Je suis garde et j’ai juste une petite question parce que je vois que vous êtes étrangers… Une toute petite question, si ça ne vous dérange pas. Je voudrais savoir si vous veniez par hasard de Quai des sables ?
- Archibald
- Pas du tout. Non.
- Jackace
- Pas du tout ? Ah, d’accord. Okay, excusez-moi.
- Raoul
- Possiblement…
- Jackace
- Possiblement ou pas du tout ? Vous n’êtes pas arrivés ensemble ?
- Raoul
- On s’est croisés. On ne vient pas du même endroit.
- Jackace
- Ah, d’accord. (À Archibald) Et vous, vous venez d’où, alors ? De Torini ?
- Archibald
- Euh… On vient de… On vient d’Amarta, un petit village sur la route.
- Jackace
- Ouais, mais c’est la route de Quai des sables. Mais vous ne venez pas de Quai des sables proprement ?
- Archibald
- Non… Non, non, non !
- Raoul
- Quel est le souci, mon cher garde ?
- Jackace
- Mais vous, vous venez de Quai des sables ?
- Raoul
- Euh… Oui, j’y suis peut-être passé…
- Archibald
- Il est itinérant, hein.
- Raoul
- Je suis itinérant, je fais des concerts un petit peu partout dans toutes les régions. J’y ai peut-être mis les pieds, en effet.
- Jackace
- Mais, attendez ! Je vous reconnais !
- Raoul
- Ah !
- Jackace
- Mais vous êtes Raoul ?
- Raoul
- Bien sûr !
- Jackace
- Mais je suis super fan de vous ! Je vous adore !
- Raoul
- Ah, c’est énorme ! Merci énormément !
- Jackace
- Je chante vos chansons, j’adore ça ! Oh la la ! Est-ce que c’est trop vous demander si je peux vous serrer la main ?
- Raoul
- Euh, oui… Oui, bien sûr.
Il te serre la main.
- Jackace
- Oh la la ! Quelle belle journée, je suis vraiment super content. Merci ! Écoutez, alors je vous pose cette question : est-ce que sur la route, vous ne vous seriez pas arrêtés à une taverne ou une auberge qui s’appellerait Le Coq Infatigable ? Ça vous dit quelque chose ?
- Raoul
- Euh… C’était laquelle, celle-ci ? Ah, c’est celle de la pieuvre ?
- Mimolin
- Non, non, c’était La Pieuvre. Le Coq Infatigable, c’est là où Furia a tué…
- Raoul
- Ah, le murder ! La murder party, quoi. C’est dans quelle ville ? Ça se trouve où ?
- Jackace
- À Sostile.
- Raoul
- Oui, oui. Il est possible.
- Jackace
- Vous avez passé une nuit, là-bas, ou pas ?
- Raoul
- Oui, tout à fait.
- Mimolin
- Attends, attends.
- Jackace
- Et, par hasard, vous n’auriez pas entendu parler d’un meurtre qui se serait passé… Quelque chose comme ça… Ou vous avez dormi d’un sommeil du barde qui a fait bien son travail ?
- Raoul
- Euh… Oui, j’étais… Enfin, j’ai dormi…
- Jackace
- Vous n’avez pas entendu parler de meurtre ?
- Archibald
- Si, si, si. Mais si, il faut le dire, si si.
- Mimolin
- Attends ! Fais gaffe, parce que le mec est chelou, quand même.
- Raoul
- Mais, c’est un garde. C’est normal.
- Mimolin
- Non, c’est un mec dans un costume de garde un peu trop grand pour lui.
- Raoul
- Ah ! J’ai pas eu ce détail-là ! J’avais pas fais gaffe.
- Mimolin
- C’est un gars qui est dans un costume de garde qui est un peu trop grand pour lui, et qui a l’air un peu paumé. Pas d’ici. Donc ça sent le mec un peu déguisé, peut-être.
- Raoul
- D’accord. Je dois bien vous avouer qu’après toutes ces représentations, j’étais épuisé. Je n’ai pas trop prêté attention à ce qui s’est passé.
- Jackace
- D’accord, d’accord.
- Mimolin
- Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé, Jackace ?
- Jackace
- Oh, écoutez. Je vais tout vous dire. Il y a eu un meurtre. Une personne : Dame Mougoule, vous ne devez pas connaître, mais bon. Et donc, je ne sais pas, je pose des questions. J’essaie de voir si… Mais bon, ce n’est pas…
- Mimolin
- Vous êtes enquêteur ?
- Jackace
- Ah, attendez ! Oui, je suis… Enfin, on m’avait chargé de ça, et franchement… Enfin, je pensais que c’était nul, mais là j’ai rencontré Raoul et je pense que ça valait vraiment le coup ! Je suis assez content. Juste, je vous pose une petite question : Dame Mougoule, ça vous dit un truc ou pas ?
- Archibald
- Ah, si ! Oui. Oui, oui.
- Jackace
- Alors vous, vous connaissez Dame Mougoule ? Vous ne venez pas de Quai des sables, mais vous la connaissez ?
- Archibald
- Non, moi je ne viens pas de Quai des sables. Par contre, je suis passé par Sostile. Bien sûr.
- Jackace
- D’accord…
- Archibald
- On voyage ensemble.
- Raoul
- Ç’aurait pu être simple !
- Jackace
- Mais avant Sostile, vous étiez où ?
- Archibald
- Avant Sostile, on était à Alusia. C’est un petit village.
- Jackace
- Et avant Alusia ?
- Archibald
- Avant Alusia, on était à Hypée.
- Jackace
- Vous êtes passés de l’île d'Hypée à Alusia, sans passer par… Mais alors, votre bateau, il est arrivé où ?
- Archibald
- À Mirabilia, mais moi j’ai pas le nom exact, parce que je ne suis pas de là.
- Jackace
- Mais il n’y a qu’un port, c’est Quai des sables !
- Archibald
- Ah, c’est comme ça que ça s’appelle ?
- Jackace
- Ah, mais voilà, vous vous êtes trompé ! Vous me disiez que vous connaissez Dame Mougoule, dites-m’en plus. Vous l’avez rencontrée en vrai ?
- Archibald
- Euh… Oui…
- Jackace
- Donc vous l’avez vue, vivante ?
- Archibald
- Ouais… Enfin, elle était relativement pourrie comme personne, je veux dire. Elle n’avait pas le cœur…
- Jackace
- Sale caractère ?
- Archibald
- Oui, voilà.
- Jackace
- Ah, on m’a dit ça. On m’a dit « vraiment infecte ». C’est pour ça, on s’en souvient des gens qui sont méchants.
- Archibald
- Oui, elle traitait son petit personnel…
- Jackace
- Donc vous l’avez rencontrée où ?
- Archibald
- Alors, on l’a rencontrée… Oh, moi, je balance tout !
- Mimolin
- Au début, il ne voulait rien dire ! Maintenant, il balance tout !
- Evy
- On va faire un interrogatoire, du coup ?
- Archibald
- Non mais attends, on va voir. On l’a rencontrée au Coq Infatigable, justement.
- Jackace
- Voilà ! Et donc, elle était en vie à ce moment-là ?
- Archibald
- Très certainement. Oui, enfin je…
- Jackace
- Et vous, quand vous êtes partis, vous ne saviez pas qu’elle était morte, en fait ?
- Archibald
- Non, pas du tout. Pas du tout, parce qu’on est partis, nous, un petit peu au lever du soleil.
- Raoul
- Dans son carrosse…
- Archibald
- Non ! Ça, justement, on ne le dit pas. (À Jackace) Assez rapidement, du coup, effectivement on l’avait vu la veille au soir, avec ses servantes. Et c’est vrai que le matin, elle n’était pas dans la salle principale. Nous, on est partis.
- Jackace
- Écoutez, en tout cas, votre récit est très cohérent. Moi, ça ne me pose pas de problème. En fait, si vous avez eu un indice, ça m’aurait aidé. Mais bon, vous savez quoi ? Ça va être une affaire que je vais régler sans ça.
- Archibald
- Mais… Par contre, excusez-moi. Mais, en fait, quand on était sur place, il y avait un chevalier, là-bas.
- Jackace
- Oui, le chevalier Glouton ? Tout à fait, c’est lui qui m’a appelé.
- Mimolin
- Tu as créé un faux témoignage… pour rien !
- Raoul
- Parce qu’en plus, on n’est même pas censés la couvrir !
- Jackace
- En tout cas, je sais que vous êtes nouveaux à Nol. C’est quand même une belle ville. Si vous voulez que je vous donne un petit conseil : juste au bout de la rue, il y a un restaurant qui s’appelle Il Violono Nano. Il servent du foie délicieux. Passez une très bonne journée.
- Archibald
- Merci, euh… Jackace !
Est-ce que vous voulez aller donc toujours dans la boutique de cloches ?
- Raoul
- C’est vrai qu’avec le recul, on l’a couvert sur le moment. Mais maintenant, on s’en foutait. On aurait pu raconter la véritable histoire !
- Archibald
- Oui, c’est vrai. Oui… Après, comme on a pris le carrosse et tout, je me suis dit…
- Mimolin
- Surtout que j’avais peur du mec.
- Raoul
- Mais tu m’as mis le doute, parce que tu disais qu’il était un peu bizarre.
- Evy
- Oui mais on a pris le carrosse, et son argent aussi. Du coup…
- Raoul
- Oui, mais ça, c’est un détail qui n’intéresse personne ! On pouvait dire que l’autre était partie avec tout l’argent, c’était l’idée.
- Archibald
- C’est vrai que c’est toi qui as récupéré tout ça.
- Evy
- D’ailleurs… On n’a pas partagé, d’ailleurs, ce gain-là !
- Archibald
- Il t’a payé ton fouet, quand même !
- Raoul
- Chaque chose en son temps !
Vous avancez à la recherche d’une boutique de cloches.
Boutique de cloches
- Approchez, venez voir nos cloches
- Il y en a pour tous les goûts
- Des petites, des grosses, en sacoche
- Certaines se portent au cou
- Approchez, venez voir nos cloches
- Il y en a pour tous les goûts
- Des rondes, des lourdes, et des moches
- Certaines… à moindre coût
Cernée par les étroites ruelles du quartier des forges, la boutique de cloches est trop immense pour que vous puissiez bien l’admirer d’aussi près, même en vous contorsionnant. Vous devinez, à son sommet, les contours d’une imposante cloche en or massif. Dès l’entrée de ce grand magasin à étages, des jeunes vendeuses portant des robes brunes évoquant la forme des cloches et avec des petites cloches en boucles d’oreilles tentent de vous alpaguer en vantant les mérites de leurs produits. Notamment, on va avoir une vendeuse de cloches qui s’appelle Dariakyl et qui s’approche.
- Dariakyl
- Bienvenue ! On vend tout type de cloches : des petites cloches, des grosses cloches, des moyennes cloches, des cloches pour les médaillons, des cloches boucles d’oreilles.
Avant que vous puissiez répondre, il se passe quand même quelque chose qui attire votre regard. C’est que dans l’arrière-boutique, une vieille femme sort et referme là et vous avez le temps de regarder — parce que vous êtes des aventuriers avertis (Bien sûr) — et vous voyez une mystérieuse pièce, ambiance rouge avec un pentacle, des bougies et des cloches qui ont une lumière mystérieuse. Voilà et elle referme la porte (Comment ça ? — Ah ouais, okay. — C’est le moment sataniste. — Qu’est-ce que c’est que ce truc ?). La vieille femme s’appelle Miapasta. Alors Dariakyl vous montre.
- Dariakyl
- On a ces petites cloches. Donc c’est des petites cloches, qui sont quand même de Nol, qui font un son délicieux qui font 15 cm de haut, pour la moitié d’une pièce d’or. On a des moyennes cloches, vraiment des cloches qu’on peut mettre au cou d’une bonne vache, pour une pièce d’or. On a des, vraiment, des grosses cloches d’église pour 2 pièces d’or, c’est vraiment le deal du moment. Et après, on a la maxi cloche : alors là, on est sur des cloches vraiment très très grandes, pour 5 pièces d’or. Par contre, la maxi cloche, il faut venir avec des animaux pour la transporter.
- Archibald
- C’est quoi, le plus grand modèle de cloche qu’on a, qui reste transportable ?
- Dariakyl
- Ah, c’est la grande cloche, pour 2 pièces d’or.
- Evy
- Tu veux acheter une cloche aussi grande ?
- Raoul
- Et… Excusez-moi, la pièce qu’il y a derrière… C’est pour les habitués ? Il y a l’air d’avoir une ambiance tout à fait stupéfiante.
- Dariakyl
- Peut-être, vous n’êtes pas venus pour des cloches. Vous êtes venus pour des produits spéciaux ?
- Tous
- Oui !
- Dariakyl
- Alors on vend des cloches, des cloches magiques…
Mais elle est coupée au milieu de « magique ».
- Miapasta
- On ne vend pas de cloche spéciale, c’est interdit.
- Mimolin
- Non, mais bien sûr. Ce serait vulgaire d’acheter de tels objets. De tels objets se méritent où s’échangent, bien sûr.
- Miapasta
- Non, pas vraiment. C’est juste que ce sont des cloches maudites, qu’il ne faut pas toucher. Elles ont des pouvoirs étranges et elles sont interdites à l’utilisation par les gens. Cette pièce est condamnée. (Elle vous montre d’ailleurs, au sommet de la porte, une petite cloche.) Si vous essayez, par tout hasard, de rentrer dans cette pièce, cette petite cloche magique va alerter tous les gardes du quartier.
- Evy
- Elles sont contradictoires entre elles deux.
Tout à fait, c’est la vieille dame qui est la cheffe de la boutique des cloches, tandis que Dariakyl n’est que la vendeuse.
- Raoul
- Vous n’allez pas me faire croire que c’est pas de votre confection ! Pourquoi il y aurait des cloches maudites qui apparaissent mystérieusement dans cette salle ?
- Miapasta
- Non, les cloches maudites n’apparaissent pas mystérieusement. Nous les avons reçues, collectées, même parfois forgées au fil des siècles. Simplement voilà, on ne veut pas avoir une mauvaise réputation. Et en plus, ça ne vous regarde pas. Si vous étiez des mages puissants, peut-être nous pourrions parler, mais…
- Archibald
- Non, pas dans cette vie. En revanche, la magie des cloches…
- Evy
- De la magie, on en a. Moi, la magie m’intéresse beaucoup. La magie, et les objets magiques.
- Miapasta
- La magie vous intéresse ? Oui, mais je sais que les mots « cloche magique » envoient du rêve. Mais je suis désolée, je ne reviendrai pas sur ma décision. Dariakyl voudrait vendre ces cloches magiques. Elle voudrait ouvrir une petite remise, elle voudrait aussi se débarrasser de ça parce qu’elle a un petit peur des malédictions. Mais je vous le redis, ce sont des cloches qui peuvent apporter autant de bien que de mal. Et j’en ai fait le serment à diverses personnes : je ne les vendrai pas.
- Archibald
- Alors moi, j’ai juste une question, pour revenir sur le côté vie quotidienne de la boutique. Est-ce que vous forgez vous-mêmes vos cloches ?
- Miapasta
- Tout à fait. Nous sommes dans la ville des cloches !
- Archibald
- Non, mais je veux dire, vous pourriez passer par un forgeron, par exemple.
- Miapasta
- Oui, mais on est en bout de chaîne, là. On est une grande corporation des cloches et là, on vend les cloches.
- Archibald
- D’accord. Très bien. Je réfléchis à une idée… J’ai une idée en fait, vous me dites ce que vous en pensez.
- Miapasta
- On peut faire des cloches sur mesure, si vous avez besoin.
- Archibald
- Justement, voilà ! En fait, j’imaginais… Parce que la cloche de Nol, c’est quand même… Nol, c’est réputé pour justement les cloches.
- Miapasta
- Tout à fait. Toutes les cloches du monde entier viennent de Nol.
- Archibald
- Voilà ! Le problème en fait qu’on a avec les cloches, c’est que c’est relativement bruyant. Bon, un petit peu.
- Miapasta
- C’est le but !
- Archibald
- Oui, alors c’est le but et c’est bien. Mais des fois, c’est chiant ! Voilà. Là, je me place vraiment en homme du peuple. De temps en temps, quand même, quand on arrive, par exemple là, c’est une cacophonie dans les rues ! On ne s’entend pas !
Tu la vois se décomposer. Elle n’est pas contente que tu dises ça.
- Archibald
- Alors moi, l’idée que j’avais (j’ai discuté avec avec un inventeur), c’était de faire une cloche silencieuse.
- Miapasta
- C’est la pire idée. Ça ne sert à rien !
- Archibald
- C’est-à-dire silencieuse et débrayable. C’est-à-dire qu’on peut la faire sonner ou on peut la passer en mode oiseau. C’est-à-dire qu’à ce moment-là, elle n’émet plus aucun bruit. Vous voyez ? Pendant, par exemple, la nuit. Comme ça, c’est ornemental.
Fais un jet de Mentir/Convaincre avec −50. Ils font des cloches depuis… Tu arrives les mains dans les poches et tu dis genre « Je vais révolutionner la cloche ! ».
- Archibald
- C’est ça, la disruption ! C’est ça ! J’ai ubérisé le varan !
Elle prend une petite dague.
- Miapasta
- Cette idée me révulse et vous sortez immédiatement de ma boutique ! Je refuse que vous rentriez.
- Archibald
- Okay. C’est dommage, j’allais acheter des cloches.
Dariakyl te raccompagne.
- Dariakyl
- Je suis désolée, je ne peux rien faire. J’aimerais bien vendre ces cloches. Vous êtes les bienvenus si vous voulez les récupérer d’une façon ou d’une autre. Je n’ai pas d’idée. Au revoir !
- Mimolin
- Miapasta, vous ne voudriez pas un petit bout de gâteau, pour faire la paix ?
- Miapasta
- Quel gâteau ? Vous l’avez fait vous-même ?
- Mimolin
- Un gâteau de notre confection.
- Raoul
- C’était à la fleur de quoi ?
- Mimolin
- C’est le gâteau au lotus.
- Evy
- Oui, vas-y. Donne-lui une petite part.
- Mimolin
- J’ai peur qu’elle connaisse. Parce que comme c’est la spécialité de la ville d’à côté, littéralement. (À Miapasta) C’est un gâteau que j’ai acheté dans la ville d’à côté et qui est très bon. J’en mange souvent. Il m’en reste un petit peu. Pour faire la paix.
- Miapasta
- Écoutez, je suis toujours ouverte à faire la paix.
- Evy
- Ah, voilà ! Vas-y, donne-lui un petit bout.
- Mimolin
- Je coupe une petite tranche…
- Miapasta
- Attendez ! C’est un gâteau lotus, faites attention ! Ça va anéantir votre volonté.
- Mimolin
- Ah bon ? Comment ça ?
- Miapasta
- Ça anéantit la volonté. N’en prenez pas, n’en prenez pas ! Il ne faut pas en prendre.
Elle le prend et elle le jette dans la poubelle.
- Miapasta
- Vous vous rendez compte ? Si vous l’aviez pris, j’aurais pu vous dire « Donnez-moi tout votre argent » !
- Raoul
- Ah, merci d’avoir sauvé le petit !
- Mimolin
- Quel naïf je suis, merci beaucoup.
- Miapasta
- Mais de rien. Alors, vous prenez quoi comme cloche ?
- Evy
- On reviendra plus tard.
- Miapasta
- Madame, des petites boucles d’oreilles cloche ? Pour une moitié d’une pièce d’or ?
- Evy
- Non merci, ça va. Non.
- Raoul
- Est-ce que vous auriez des cloches à vertus musicales ?
- Miapasta
- Tout à fait ! On a des cloches musicales. Alors le lot de douze cloches musicales, une pièce d’or. C’est des petites cloches.
- Raoul
- Ah, je vais prendre ça pour la petite.
- Miapasta
- Vous pouvez les accrocher sur diverses parties de votre corps et faire de la musique comme ça.
- Raoul
- Pour notre petite musicienne percussionniste, ça sera parfait !
Très bien, on va l’attacher sur Kaëlis. Et Kaëlis est ravie, elle a 12 ans. Par contre, si vous avez une opération discrétion pour voler des cloches, voilà.
- Evy
- Non, mais on ne la prendra pas avec nous à ce moment-là.
- Raoul
- On ne fera pas les trucs d’infiltration avec elle.
- Mimolin
- Elle servira de bait, évidemment, pour attirer les gardes au loin. Bon, il faut qu’on garde le contact de Dariakyl.
- Raoul
- Dariakyl, est-ce qu’on peut se retrouver à un endroit neutre ?
- Dariakyl
- Écoutez… Il y a des bons restaurants, payez-moi un petit repas.
- Raoul
- Ça vous dirait de manger à Il Violono Nano ?
- Dariakyl
- Oui, volontiers. Ou à la Solitudine, aussi.
- Mimolin
- Ça ne sonne aucune cloche dans ma mémoire ?
En fait, il faudra que tu sois dans le restaurant pour ça.
- Mimolin
- D’accord. En fait, je comprend ce que c’est, la vie d’artiste. C’est gagner beaucoup d’argent et le dépenser très vite. C’est ça, Raoul ? Je te vois offrir des cadeaux à tout le monde, c’est très beau. Moi, j’apprends la vie et je trouve que c’est une bonne approche.
- Raoul
- Cet argent-là, il est fait pour être dépensé, bien sûr !
Alors, vous sortez de la boutique de cloches. Il y a la fameuse quincaillerie, qui est non loin, Il Violono Nano, la Solitudine. De l’autre côté, il y a la colline avec le seigneur Doclolo. Il y a aussi le fameux comptoir commercial, l’agence de voyages, le port. Où voulez-vous aller ?
- Archibald
- Les cloches silencieuses… Quand même, quelle idée de génie !
- Evy
- Ha ha ha !
- Archibald
- Ils ont le nez dans le guidon dans cette ville. Ils ne se rendent pas compte qu’on peut complètement retourner, faire pivoter le marché de la cloche !
Quincaillerie
Donc vous arrivez dans la quincaillerie. Une quincaillerie : donc il y a des pioches, des marteaux, des clous, des seaux, des outils de bonne facture. Les prix sont raisonnables. Il y a même des petits clous quasiment donnés. Par contre, ce qui a attiré votre œil, c’est le vendeur — le vendeur, qu’on va appeler Clemaki — parce que le vendeur a un long manteau, un grand chapeau et, sur le visage, un masque en forme de tête de coq. Un masque en métal. Quand vous approchez, il tend juste la main, gantée bien entendu, et il vous montre ce qu’il a avec les petits écriteaux. Il ne parle pas.
- Clemaki
- Cot, cot, cot…
- Evy
- Bonjour ?
Il tend la main. Il montre les objets.
- Mimolin
- Ça n’a rien à voir avec le truc qu’on était… Où est-ce qu’on était, là où il y a eu le meurtre ? C’est en tout cas base de coq ?
- Archibald
- Le Coq Infatigable, mais je pense que c’est une coïncidence.
- Evy
- C’est la première fois que je vois un masque de cette forme.
Il opine.
- Raoul
- Je sors Jabba de mon manteau. Il vient de faire un bruit de poule, c’est normal ?
- Jabba, murmurant
- Je dois dire quoi ?
- Raoul
- À ton avis, il est possédé ?
- Mimolin
- Non, parce que lui en fait, il n’est pas transformé en coq. C’est un humain et on n’a pas vu son visage, mais il a un masque de coq.
- Evy
- Est-ce que peut-être je peux faire une perception sur lui pour savoir s’il a été envoûté, ou si c’est un humain, ou pas ?
La perception ne te dira rien.
- Archibald
- Il a l’air juste de vouloir s’amuser. Est-ce que ce masque existe en plusieurs tailles ?
Alors, il te montre ce qu’il y a autour de lui à vendre.
- Archibald
- Et est-ce qu’il y a des masques comme ça, autour de lui ou pas ?
Non.
- Raoul
- Je vais animer son masque. Il faut que ça soit discret. Choisissez vos articles, moi je vais réviser un petit peu !
Le masque commence à s’animer, effectivement. Il est un peu perdu et le masque tombe. Et tu vois, derrière, il y a un vrai coq. Et comme il est surpris, il frappe un peu sur le côté et la créature commence à s’en aller comme ça dans les rues en fuyant. Le masque est en train de danser par terre. Il y avait un coq derrière le masque de coq. Et là, ce bonhomme qui a une capuche, un chapeau, qui a un manteau, qui a des gants, il en train de courir dans la rue.
- Evy
- On le suit ? On le course ?
- Raoul
- Et la boutique est vide, du coup ? Il n’y avait que lui dans la boutique ?
Oui, il n’y avait que lui.
Evy court, court, court et tombe dans une flaque de boue. Tu perds un point de vie.
- Raoul
- Moi, je suis dans la quincaillerie. Est-ce qu’il y a quelque chose qui m’attire l’œil ?
Tu peux prendre une pioche, un marteau, des clous, des seaux, un tournevis. Tous les outils que tu voulais. C’est un peu un Leroy Merlin.
- Mimolin
- Est-ce que vous pouvez vérifier s’il n’y pas un passage secret dans cette boutique ?
- Archibald
- Je prends un kit d’outils. C’est un kit dans lequel il y a un tournevis panne plate, un tournevis cruciforme, des clefs Allen (parce qu’on ne sait jamais), un mètre (pour mesurer) et une corde.
D’accord. Tu prends tout ça, note-le sur ta liste.
- Mimolin
- Je fais Courir/Sauter après qu’ils aient fait leur shopping. Mais c’est peut-être méchant de dévaliser quelqu’un qui est peut-être gentil. Je dis ça, je dis rien.
- Archibald
- Je laisserai une pièce sur le comptoir.
- Raoul
- Moi, je vais l’attendre, parce que ça m’intéresse pas trop. À moins qu’il y avait un kit de crochetage mais ce n’est pas trop le délire. Et son masque n’a rien de particulier ? Je vais peut-être inspecter son masque.
Il est en train de danser pour le moment.
- Mimolin
- J’ai 30 en Courir/Sauter !
Tu passes évidemment sur Evy, mais il est parti loin. Il est parti où ? Tu ne sais pas. Alors que tu es en train de mettre tous ces outils dans ta poche, Gorultan qui est garde dit :
- Gorultan
- Vous êtes en train de faire des achats, Monsieur ?
- Archibald
- Oui, tout à fait. Alors c’est bizarre, parce que figurez-vous que le vendeur, un peu énigmatique d’ailleurs, figurez-vous qu’il était en train de faire un peu du mime comme ça, il nous mimait les rayons. Et puis d’un seul coup, paf ! Son masque est tombé et est parti en courant.
- Gorultan
- Peut-être que c’est un grand timide.
- Archibald
- Je suis fort marri, parce que moi, j’aimerais bien quand même payer mes objets mais il n’y avait pas de caissier.
- Gorultan
- Ne vous inquiétez pas, je peux faire la transaction. Vous avez pris quoi ?
- Archibald
- Alors, j’ai pris un marteau.
Il regarde.
- Gorultan
- Un marteau, c’est une pièce d’or. C’est tout ce que vous avez pris, Monsieur ?
- Archibald
- J’ai peut-être pris aussi un tournevis… mais, en fait ils étaient proches dans le rayonnage, j’ai peut-être attrapé comme ça, sans faire exprès.
- Gorultan
- Vous êtes sûr ou pas d’avoir pris le tournevis ?
- Archibald
- Oui, oui. J’ai pris un marteau et un tournevis.
Donc il regarde.
- Gorultan
- Ça fera 2 pièces d’or.
- Archibald
- Ah, c’est pas donné, quand même.
- Gorultan
- C’est des outils de Nol, quand même.
- Mimolin
- Attendez… À la base, on est bien d’accord que dans cette boutique, les objets étaient pas très chers. Là, ça fait le tournevis…
- Archibald
- Là, c’est 2 pièces d’or ! Excusez-moi, Monsieur, mais je préfère attendre le retour du caissier volant.
- Gorultan
- Écoutez ce que je vous propose : posez votre marteau et votre tournevis. Revenez demain.
- Raoul
- Et c’est bien normal qu’il avait l’air d’avoir… — Comment dire ? — les attributs faciaux d’un animal un gallinacé ?
- Gorultan
- Vous voulez dire qu’il avait un masque qui ressemblait à un coq ?
- Raoul
- Son masque est tombé, il a été pris de panique. Il s’exprimait qu’en petits cris animaliers.
Il fait une moue. Il ne te croit pas trop.
- Gorultan
- Les coqs ne vendent pas des marteaux ! Réfléchissez.
- Raoul
- Je suis bien d’accord ! C’est justement pour ça, que c’est doublement intrigant.
En tout cas, il prend le masque et le pose sur le comptoir.
- Gorultan
- Je vais faire le marchand, en attendant qu’il revienne. Revenez demain ?
- Archibald
- Je peux prendre votre nom, par contre ?
- Gorultan
- Eh bien, je m’appelle Gorultan.
- Archibald
- Donc Gorultan, en fait vous, vous êtes garde-caissier ?
- Gorultan
- Non, je circule dans la rue et je me suis aperçu que justement il n’y avait personne.
Vous sortez de la boutique et vous pouvez, comme je vous l’ai dit, Il Violono Nano, la Solitudine, il y a d’autres restaurants. Il y a aussi deux autres restaurants : Il Leone et La Volpe di Fuoco.
- Evy
- On invite Dariakyl quelque part.
- Raoul
- J’aurais un petit truc à faire avant ça. J’aurais bien voulu passer aux à l’agence de tourisme Benjageek. Parce que visiblement, j’ai 3 % de l’affaire maintenant. Ça va te rendre fou de rage !
- Archibald
- Trois pour cent, c’est ridicule !
Agence de voyages Benjageek
Vous remontez la Via Bronza. Vous repassez de l’autre côté de l’Adda, vous arrivez dans le D’Oro, sur la grand-place vous étiez au tout-début. Autour cette grande place se trouvent donc le fameux restaurant Il Leone, le comptoir commercial de la guilde des marchands, et, entre autres l’agence de voyages Benjageek. Et, puisque vous êtes un peu dans la confidence, de l’autre côté, entre la place et la colline, vous voyez le fameux parc Lolo où, sous une bâche énorme, se trouve la grande cloche peut-être Big Clang. Il est 14 heures. Que faites-vous ? Donc toi, tu voulais aller chez Benjageek. Tu rentres dans l’agence de voyages Benjageek. Elle est tenue par un vieillard qui s’appelle Nitrogen. L’agence est minuscule : elle fait un mètre de large et 3 mètres de long. Il y a un vieux derrière un petit comptoir. Il s’appelle Nitrogen.
- Nitrogen
- Oh, des voyageurs ! Où est-ce que vous voulez aller ?
- Raoul
- Bonjour, mon ami d’un certain âge. Oui ! Je viens vous voir… Est-ce que Benjageek, le fondateur, serait dans le coin ?
- Nitrogen
- Oh, non. Maître Benjageek se trouve à… Il doit se trouver en ce moment à Torini, peut-être. C’est un homme très occupé. Des agences comme celle-ci, des agences luxueuses sont partout dans le monde entier. Je suis le simple tenancier de celle-ci, qui se trouve à Nol.
- Raoul
- D’accord. Parce qu’il se trouve que je l’ai aidé à s’échapper des geôles de l’île du roi sorcier-dragon.
- Nitrogen
- Eh bien, soyez béni ! Grâce à vous, je garde mon emploi.
- Raoul
- Très bien ! Il m’a également parlé d’une sécession de 3 % des droits sur les agences.
- Nitrogen
- Vous avez les titres avec vous ? Vous pouvez me les donner pour que je puisse les lire ?
Il lit, attentivement.
- Nitrogen
- Tout m’a l’air correct. Donc vous avez désormais le droit de faire trois voyages gratuits. Là où vous voulez aller. Avec le moyen de transport de votre choix. Après, on ne fait pas les galions, mais oui. Si vous voulez un carrosse pour aller à Torini, c’est faisable.
- Archibald
- On est à combien de jours de carrosse d’Aria, là ?
- Nitrogen
- Deux mois ?
- Archibald
- Ah, quand même !
- Mimolin
- Oui, on a intérêt à avoir de la musique et des jeux. Est-ce que, du coup, on peut aller au restaurant, maintenant ? Ou tu as encore un petit truc à faire, peut-être ?
- Raoul
- À part lui demander comment vont les affaires… Je crois que j’ai eu l’essentiel.
- Archibald, en aparté
- Écoute. 3 % du groupe, c’est pas juste 3 voyages !
- Raoul
- Ça sera à voir si on tombe sur Benjageek directement. Lui, le vieux, il ne va rien faire. C’est vrai que j’aurais dû te laisser cette négociation ! Tu es le spécialiste du groupe !
- Archibald
- Ça me semble un peu léger, quand même. J’ai l’impression que tu t’es fait estamper.
- Raoul
- Il faudra en reparler à ce cher Benjageek…
- Mimolin
- …si on le croise un jour. Je vous demande de me laisser deux secondes. Je vais courir très vite. Il y a un des restos de la ville qui me trigger. Je vais courir très vite pour voir lequel de ces restaurants me trigger. Je reviens vous voir, et on va manger là.
- Archibald
- Tu pars tout seul ?
- Mimolin
- Non, mais je vais juste courir parce qu’on les a tous croisés. Ils ne sont pas très loin.
Donc il te faut une heure : la ville est grande, il y a des restaurants un peu partout. Donc tu peux faire tous les restaurants, mais il te faudra une heure.
- Archibald
- Moi, pendant cette heure-là, j’irai bien au comptoir commercial.
Guilde des marchands
Vous rentrez dans une grande maison bleue, sans mur, mais avec des piliers et de nombreux bureaux. Vous avez Maître Olmo, qui a un grand chapeau qui tombe, donc il le remet tout le temps à sa place.
- Olmo Blow
- Bienvenue dans la guilde des marchands ! Je vois vous êtes un homme d’affaires !
Tu t’approches de la guilde des marchands, fais le salut spécial des marchands en se croisant la main. Il regarde ses comptes.
- Olmo Blow
- Je vois que vous avez une affaire qui s’appelle Le Varan Soyeux ?
- Archibald
- Oui ! Le Varan Soyeux, tout à fait !
- Olmo Blow
- Ah ! J’avais une lettre justement du Varan Soyeux qui m’est arrivée par corbeau.
Un peu comme dans Game of Thrones où les corbeaux arrivent vachement vite. Tu as une chance de réussite de 24 %. Tu vas lancer les dés. Si tu fais moins, tu vas gagner de l’argent ; si tu fais plus, la société va perdre de l’argent.
Alors déjà, tu peux mettre 34 % et non pas 24 %. Et tu reçois une lettre. Tu ouvres cette lettre, complètement inespérée. C’est le propriétaire du Varan Soyeux, Bubu La Castagne.
Cher Achibald,
J’ai d’excellentes nouvelles. Nous avons réussi à trouver un varan très mignon, avec de grands yeux et un très beau sourire. Nous en avons déjà vendus plein et nous vous envoyons d’ores et déjà 10 pièces d’or d’acompte.
Voulez-vous que nous fassions parvenir un de ces varans ? Nous les vendons au prix de 1 pièce dans le varan. Pensez-vous que ce soit assez cher ? Avez-vous des instructions ?
— Bubu La Castagne
Et là, tu vas écrire une lettre pour donner des instructions pour éventuellement augmenter ou diminuer ton affaire.
Cher Bubu,
C’est une excellente nouvelle ! Mais dans ton courrier, tu ne parles que de la vente, pas trop de la location.
J’aimerais m’enquérir de l’état de santé de cette partie de notre affaire, qui — normalement — doit être porteuse de bénéfices juteux.
J’aimerais effectivement qu’on insiste un peu plus sur le côté locatif. Parce que la propriété finalement, à l’époque où nous vivons, ça ne veut plus rien dire.
La location serait 4 pièces d’argent par jour, avec obligation de prendre 2 jours minimum. On passe le prix de vente du varan à 2 pièces d’or. Par contre, on propose le varan à la location avec ses accessoires.
D’accord, c’est une bonne idée. Donc tu peux encore augmenter de 10 points ton affaire du Varan Soyeux. Et le tchat a choisi une opportunité de business pour toi.
- Olmo Blow
- Vous pouvez investir si vous voulez. On est en train de se séparer d’une affaire qui périclite chez nous parce qu’on s’en occupe pas trop. C’est un monastère dans lequel les moines font des fromages, des fromages à pâte filée (ça ressemble à de la mozzarella). Il faut tout refaire. Tout est à refaire. Par contre, il faut investir.
- Archibald
- Alors moi, je veux juste savoir… Est-ce que les moines ont une tonsure ?
- Olmo Blow
- Non, il y a tout à faire. Les moines sont juste des ouvriers.
- Archibald
- Okay ! C’est du blanchiment d’argent, ça ? Très bien, ça m’intéresse !
- Olmo Blow
- Alors, il y a 30 % de base. Et si tu veux investir, tu peux investir jusqu’à 30 pièces d’or. Si tu n’investis qu’une pièce d’or, tu n’as que 1 % de réussite. Si tu investis 30 pièces d’or, tu as 30 % de réussite.
- Archibald
- Tu sais quoi ? Vous savez quoi, Olmo ? Allez, 30 pièces d’or. J’y crois, j’y crois encore. On est vivant tant qu’on est fort.
Tu vas me dire le business model de ta fromagerie. Ça se passe comment, c’est quoi le branding ? Sachant qu’on a eu un fan art du Varan Soyeux, j’espère qu’on va avoir le fan art du fromage.
- Archibald
- Alors cette fromagerie, c’est incroyable. Je veux faire un truc en deux parties. C’est-à-dire que d’un côté, il y a effectivement le fromage que l’on vend. Mais je veux aussi faire un genre de cérémonial. Comme la cérémonie du thé, mais avec du fromage. Ça veut dire qu’il faut aussi que le monastère, vraiment, il faut le typer monastère. Il n’y a pas des posters aux murs et des trucs comme ça. C’est vraiment un monastère que même des moines trouveraient ça super austère. Parce qu’il faut vraiment que ça soit dans son jus, genre un truc de jésuites. Un monastère austère. Je veux un uniforme de moine, parce que c’est comme ça qu’on reconnaît un commerce : il faut que les gens soient tous habillés pareil. Ce serait une robe de bure. Un peu classique, je sais. Il faudrait que la tonsure fasse apparaître quand même l’emblème du monastère qui est une tranche de fromage en perspective. Alors, le nom je pensais un truc genre le « pavé des curés » ou un truc comme ça.
- Olmo Blow
- Peut-être avec les cloches ?
- Archibald
- Ah, non. Vu comment j’ai été reçu par la vendeuse, on aurait pu faire une joint venture.
- Raoul
- Le business est à Nol ?
- Olmo Blow
- Il est en périphérie de Nol.
- Archibald
- Ça pourrait être La Cloche à Fromage. Ça n’existe pas déjà, ça ? Un fromage-cloche ?
- Olmo Blow
- Non.
- Archibald
- Alors, si ! Ouais, parfait !
- Evy
- Mais du coup, la tonsure cloche ?
- Archibald
- Ouais : tonsure cloche. En fait, je réutilise toute l’IP de la ville de Nol, sans rien payer à personne. Donc je m’approprie le cloching. Voilà. Le logo, ça serait une cloche. Un peu comme Taco Bell, tu vois.
Okay, ça marche. Bon, c’est noté. Pour l’instant, 40 % de réussite (30 + 10 parce que tu as pris des initiatives, donc 40 %). On verra, à la prochaine guilde des marchands, à Torini, à Aria, où tu voudras, qu’est-ce qui se passera. Pendant ce temps, Mimolin revient après tout cette négociation et tu penses que La Volpe di Fuoco, qui se trouve en plein cœur du D’Oro. C’est un restaurant qui sert de tout : tous les plats du monde. C’est un restaurant de riches, aussi. Et là, tu as eu un petit déclic.
- Evy
- Mais par rapport à quoi, le déclic ?
- Mimolin
- Je sens que j’ai déjà été dans ce restaurant, que j’ai déjà mangé dans ce restaurant en fait.
- Archibald
- C’était bon ?
- Mimolin
- En fait, c’est bon si vous aimez les buffets à volonté de type sushis, glaces italiennes. C’est ce qu’on appelle un food court. Ils font absolument de tout. Donc au moins, si on invite Dariakyl à déjeuner au moins, on pourra manger ce qu’on veut. Il n’y aura pas de déçus. Je vous propose d’aller à La Volpe di Fuoco et évidemment, pour les plus riches d’entre nous, de nous aider. Je ne sais pas combien ça coûte. J’ai 4 pièces d’or, quand même. J’espère que ce n’est pas trop cher.
Quartier d’Oro
Vous rentrez dans le quartier d’Oro. C’est le moment ou jamais, puisqu’il est 14 heures. Vous passez devant de nombreux restaurants, une petite place carrée avec des platanes. Vous êtes sur le point de rentrer et là, qui vous intercepte ?
- Jackace
- Hé, Monsieur ! Excusez-moi ! Juste une petite question, parce qu’il y a un truc qui me chiffonne. Il y a un truc qui me chiffonne, c’est que tout ce que vous m’avez dit, c’est très cohérent. Et d’ailleurs, loin de moi l’idée de vous soupçonner.
- Archibald
- J’espère bien ! J’espère bien, Jackace !
- Jackace
- Vous me dites que vous avez dormi dans la même auberge que Madame Mougoule, là où elle a été tuée atrocement, que vous n’avez pas eu d’interaction particulière avec elle, et qu’ensuite vous êtes venus ici. Mais j’ai parlé à Grand Miam qui vous a accueilli, ce matin sur la grand-place, et il m’a dit que vous étiez arrivés dans le carrosse de Dame Mougoule. Comment c’est possible que vous ayez pu rentrer dans le carrosse de Dame Mougoule si vous avez eu peu d’interaction avec elle, parce que son cocher ne vous aurait pas laissé rentrer. Et que le carrosse soit parti, alors que elle est morte. Je ne comprends pas. Expliquez-moi, donnez-moi une explication. Je suis sûr que vous avez une explication logique.
- Mimolin
- Juste, je dois dire un truc à mes compagnons. (À ses compagnons) Le mec, c’est le meilleur détective du monde, en fait. Il va nous avoir tôt ou tard.
- Raoul
- Mais il m’a à la bonne, je vais lui parler !
- Archibald
- Mais, attends ! Sinon, on n’a qu’à lui dire que tout est sous contrôle, là-bas.
- Mimolin
- T’as bien compris qu’il va nous avoir ?
- Raoul
- C’est Dick Tektiv !
- Mimolin
- C’est le meilleur détective du monde, sauf qu’il se fait passer pour un blaireau.
- Archibald
- Ah ! Un détective qui se fait passer pour plus con qu’il ne l’est ? Qui roule en vieille voiture ? Qui parle toujours de sa femme et de son chien ? Ah… Sri Lanka ? Je le connais bien, celui-là.
- Raoul
- Moi, je veux bien assumer et lui expliquer, vu qu’il m’a à la bonne. (À Jackace) Bon, écoutez… Certes, on a eu un malentendu et vu qu’on arrivait et qu’on a des affaires urgentes…
- Jackace
- Je comprends, vous êtes un peu perturbés.
- Raoul
- On voulait pas trop se mouiller là-dedans, mais on peut tout à fait vous dire ce qui s’est passé.
- Jackace
- Allez-y, dites-moi tout. C’est le moment ou jamais.
- Raoul
- Donc, voilà. Oui, en effet, nous sommes revenus — vous le savez peut-être — de l’île du roi sorcier-dragon. Il s’est passé moultes affaires et c’est pour ça que…
- Jackace
- Donc. Vous étiez ensemble, c’est ça ? Vous arrivez à Quai des sables. Donc je vous arrête là, juste un moment. Archibald, un grand homme comme vous, si bien habillé, pourquoi vous m’avez menti ?
- Archibald
- Monsieur, vous ne nous avez présenté absolument aucune pièce d’identité. Même aujourd’hui, à l’instant, là. Moi, je n’ai aucune carte. Je vous vois dans un costume qui n’est clairement pas fait pour vous, il n’est pas à votre taille.
- Jackace
- Mais vous avez eu peur de quoi ? Que je vous accuse de tuer Dame Mougoule ?
- Archibald
- Non ! Mais je ne sais qui vous êtes, Monsieur ! Enfin !
- Jackace
- D’accord. Bon. Alors, en tout cas…
- Archibald
- Non, mais attendez ! La question tient toujours : avez-vous une pièce d’identité ?
- Jackace
- Écoutez, regardez ce costume de garde. Vous voulez que j’appelle mon chef pour qu’il vous dise que je suis bien un garde ?
- Archibald
- Allons-y.
- Jackace
- Écoutez, j’y vais.
Il part.
- Evy
- Je ne sais pas si c’est une bonne idée… d’appeler son chef !
- Mimolin
- On peut appeler Dariakyl pour l’inviter à déjeuner, du coup ?
Donc vous faites venir Dariakyl dans le restaurant.
La Volpe di Fuoco
Mimolin, tu rentres et tu as un flash back. Tu vois exactement la table où tu étais. Dans une vie antérieure, Mimolin était dans ce restaurant. Donc vous rentrez dans ce restaurant, qui est tenu par Arno du Voxel.
- Arno du Voxel
- Bienvenue à La Volpe di Fuoco, le restaurant le plus achalandé de tout Nol. On y sert de la viande : vous pouvez manger du foie, des tripes, des côtes de porc, du lapin, du lièvre ; on y sert aussi du poisson. Tous nos poissons sont cuisinés très simplement : ail, citron, poivre. Donc effectivement, poissons de tous types, mais surtout des seiches qu’on passe au four, des soupes de poisson. On a des poulpes et également on a des fruits de mer : des vongole, donc des palourdes, des moules et également notre spécialité, c’est la baccalà alla partenopea, qui est une morue séchée et frite, accompagnée de sauce tomate, câpres et huile d’olive.
- Raoul
- Quel festin !
- Archibald
- Est-ce que je peux voir la carte des fromages ?
- Arno du Voxel
- Alors nous servions un fromage, mais l’entreprise a malheureusement périclité. Nous n’en avons plus.
- Archibald
- C’est vrai ? Vous êtes le patron ?
- Arno du Voxel
- Oui. Je suis patron, tout à fait.
- Archibald
- Alors, je vais laisser mon jeune compagnon parler, parce que je sens qu’il a des trucs importants par rapport à son destin. Mais ça serait bien qu’on discute, à un moment donné.
- Arno du Voxel
- Volontiers ! Vous m’avez l’air d’un homme qui sait s’y connaître en affaires. (À Mimolin) Oui ?
- Mimolin
- Est-ce que, de tous ces bons plats, il y en a un qui me tape un peu dans l’œil ? ou dans le dans le gosier ? ou dans le cerveau ?
Non, malheureusement. Tant que tu n’as pas pris le bon plat, tu n’auras pas le flash back. On est dans un restaurant très riche, donc ça sera une pièce d’or par plat.
- Mimolin
- Et si vous faisiez un menu « dégustation » ?
- Arno du Voxel
- Vous voulez tout manger ? Vous faites 25 kg !
- Mimolin
- Non, mais avec des petites portions de chaque. Vous voyez ? Dans une assiette. Au lieu d’avoir une assiette d’un plat, on aurait une assiette avec 6 portions de plats. Parce que nous sommes des fins goûteurs.
- Raoul
- On se fait un buffet de tous les plats à plusieurs. Peut-être qu’il y a moyen.
- Mimolin
- J’aurais dû faire jouer ta célébrité, Raoul.
- Mimolin
- Je veux un bento de tous vos plats.
- Arno du Voxel
- Il y a quelque chose dans votre regard qui me dit que vous êtes déjà venu ici. Je ne sais pas pourquoi, je ne vous reconnais pas physiquement. Mais dans le regard, je vois quelque chose. Et je me souviens de ce que vous avez mangé, je vais vous le faire tout de suite.
- Mimolin
- Mon cher Arno du Voxel, ça fait très plaisir.
Pendant que vous êtes en train de préparer ce plat, une femme s’approche de Raoul avec sa fille. Donc la femme s’appelle dame Alpha Pizza, et elle est avec sa fille qui s’appelle Noydonoo.
- Alpha Pizza
- Excusez-moi, ma fille vous a reconnu. Seriez-vous Raoul, le célèbre barde ?
- Raoul
- Oui, oui. C’est moi, oui. Tout à fait.
- Noydonoo
- Bien sûr, je t’avais dit ! Ah la la !
Elle t’adore, la groupie.
- Alpha Pizza
- Écoutez. Ma fille s’est mis en tête de devenir musicienne. Moi, je trouve ça absolument… Excusez-moi, je vous respecte, mais ce n’est pas un métier de nobles, la musique. Ce n’est pas un métier qui rapporte. Ce n’est pas métier intéressant. Cela dit, on m’a dit qu’elle est assez douée. J’aimerais vous demander, à titre gracieux parce que vous avez une noblesse d’âme, ou onéreux si vous voulez que je vous paye, l’écouter jouer, et de me dire si je dois l’encourager ou pas dans ses études.
- Raoul
- Juste là, qu’elle fasse une démo vite fait ? Eh bien, ma foi… Oui, tout à fait !
- Noydonoo
- Ah, je suis tellement heureuse !
Elle est émue. Elle se met en face de toi. Elle commence et elle fait un accord qui ne va pas.
- Noydonoo
- Excusez-moi…
- Raoul
- Détendez-vous ! Tout va bien se passer !
Elle commence à jouer. Vous trouvez qu’elle joue très bien en fait, aussi bien que Raoul. Et toi, tu vois qu’elle joue hyper bien. Elle est ultra douée et tu vois même qu’en fait, tu n’es pas le meilleur barde du monde, c’est elle. Elle va devenir la meilleure, et toi tu vas être au mieux le deuxième meilleur barde du monde. Tu vas passer en première avant elle, c’est elle qui va tout prendre. Donc il se passe deux choses : soit tu la décourages, tu lui brises sa carrière, soit tu l’encourages. Mais si tu l’encourages, tu auras peut-être des choses bonnes qui vont t’arriver par la suite, mais tu auras une incidence : c’est qu’elle va te voler un peu ta célébrité, ce qui fait que ton pouvoir (genre « Reconnaissez-moi »), il marchera moins. Tu vas perdre 10 %. C’est un choix ! Eh, c’est ça d’être aussi un barde connu ! C’est que, à un moment, on perd un peu. Archibald, il y a quelque chose qui attire ton regard.
- Archibald
- C’est la carte sans fromage.
Pas du tout. C’est qu’il y a un agent du fisc local, qu’on va appeler Totemathis, qui est en train de dire à Arno du Voxel :
- Totemathis
- C’est n’importe quoi, vos comptes ! Je vais vous donner une amende.
- Arno du Voxel
- Mais non, mais non…
Tu vois qu’ils s’embrouillent sur des questions financières. Alors toi, ça attire ton regard. Après, tu ne creuses pas trop l’histoire. Mimolin, tu as ton flash back grâce à ton magnifique jet.
- Mimolin
- Ah ! Quel est donc ce plat ? C’était lequel ?
- Arno du Voxel
- C’était effectivement la morue frite, le meilleur plat.
- Mimolin
- J’en étais sûr !
Flashback : tu retournes dans le passé. Tu es à table, en terrasse de la taverne. À droite, tu avais à côté de toi un goûteur personnel. C’est-à-dire si t’étais un roi. Il vient de goûter ton plat et il s’effondre. Il crache du sang. Il s’effondre sur sa chaise. Il est mort. En fait, tu te souviens qu’il y a eu une bataille, que tu as identifié l’assassin et que tu lui as volé une chevalière mystérieuse dans laquelle se trouve un poison mortel. Cette chevalière mystérieuse que tu as avec toi, exactement. Et maintenant, cette chevalière, en fait, elle est magique et tu as du poison à volonté, que tu peux même utiliser avec ta compétence discrétion. Donc en fait, à chaque fois que Mimolin aura un flashback, en plus de découvrir un peu sa vie antérieure, il va gagner des pouvoirs.
- Mimolin
- Donc, avec la discrétion, que j’ai fait passer de 20 à 10. Évidemment, parce que je suis un champion du monde. Parce que je n’ai pas encore fait ma quête.
- Archibald
- C’est quoi ta quête, à toi ?
- Mimolin
- C’était de trouver l’amour. Donc, j’ai une chevalière qui peut empoisonner.
- Archibald
- Du coup, si tu t’en sers, on est morts.
Voilà. Après, ce n’est pas forcément la discrétion. Quelqu’un peut détourner l’attention. Tu peux tuer Doclolo, si tu veux. Bref. Archibald, tu veux faire quelque chose avec ses comptes ?
- Archibald
- Oui, oui ! Si. J’interviens, je m’immisce dans la conversation.
De toute façon, tu t’immisces facilement puisque Totemathis jette une amende et il s’en va.
- Arno du Voxel
- Oh la la…
- Archibald
- Est-ce que je peux vous aider, peut-être ?
- Arno du Voxel
- Moi, j’y connais pas trop en compta. Vous y connaissez en compta ?
- Archibald, modeste
- Un petit peu… Un petit peu.
- Arno du Voxel
- Mais qu’est-ce que vous proposez, alors ?
- Archibald
- De regarder, déjà, de quoi parle de l’amende, et puis d’essayer de mettre en place un plan d’action pour éviter que ça se reproduise.
- Mimolin, à part
- Du coup, j’étais un assassin, ou une cible d’assassinat ?
Tu te plonges dans les comptes, qui sont très mal tenus, et tu t’aperçois de plusieurs choses : ça fait très longtemps qu’il ne paye pas du tout ses impôts, et il a reçu une amende de 18 pièces d’or. Il a des milliers et des milliers de pièces d’or dans son coffre. En fait, il vient de recevoir une amende de 18 pièces d’or parce qu’il aurait pas oublié de payer 18 pièces d’or, mais en fait il a oublié de payer genre 180 pièces d’or. L’amende du fisc est justifiée. En fait, il n’est au courant que les impôts, ça existe. Tu as cette connaissance-là, tu peux l’exploiter d’une façon ou d’une autre. Raoul, tu feins ton émotion parce que tu sais qu’elle est absolument géniale. Tu vas lui répondre quoi, à cette jeune fille ? Elle a 15 ans. Et Mimolin a 16 ans.
- Raoul
- J’aimerais d’abord m’entretenir sans qu’il y ait sa maman.
D’accord. Elle est face à toi, elle te regarde avec des grands yeux et elle tremble un peu.
- Noydonoo
- Je voudrais vous dire quelque chose, c’est que je suis très fan de toutes vos chansons. Même Aïe, aïe, aïe ! Je me la suis encore coincée, qui est un peu…
- Raoul
- Elle est un peu grivoise, oui c’est vrai.
- Noydonoo
- …mais je pense qu’il y a quelque chose derrière.
- Raoul
- Alors… Noydonoo, c’est ça ?
- Noydonoo
- Noydonoo, c’est moi. Il s’est souvenu de mon nom !
- Raoul
- Est-ce que tu y crois, à ton talent ? Est-ce que tu veux t’émanciper ?
- Noydonoo
- Moi, en tout cas, jamais bien et j’ai l’impression que mes amis trouvent que je joue plutôt bien.
- Raoul
- D’accord, très bien. Si ta mère te soutiens, tu veux quand même continuer ton éducation normale, rester avec ta mère, que ça se fasse lentement ? Ou est-ce que tu…
- Noydonoo
- Après, ce qui va se passer, c’est que je vais me marier avec quelqu’un de riche. Je ferai encore de la musique, mais pour moi. Je ne serai pas un barde comme vous.
- Raoul
- Ce n’est pas dans tes ambitions du tout ?
- Noydonoo
- Non. Moi, ce que je veux, c’est jouer ! J’aime bien.
- Raoul
- D’accord, écoute. Moi, je trouve que tu as vraiment un potentiel extraordinaire. Si jamais tu perces, n’oublie pas les collègues. Du coup, on va aller le dire ensemble à ta mère. Écoutez, ma chère Alpha Pizza. Bon, je comprends évidemment, vous êtes parents, vous avez des doutes, mais bon. Moi, en tant qu’admir[at]eur des talents et de l’amour, votre autre fille a vraiment beaucoup beaucoup de talent, et ça serait dommage de la museler à ce niveau-là.
- Alpha Pizza
- Mais… C’est une belle vie, barde ?
- Raoul
- Écoutez… Oui, oui !
- Alpha Pizza
- On gagne de l’argent ou pas ?
- Raoul
- On peut gagner de l’argent, tout à fait. J’ai fait grand concert, il y a très peu de temps qui m’a rapporté moultes dizaines de pièces d’or, sachez-le.
- Alpha Pizza
- D’accord.
- Noydonoo
- Ah, tu vois ! Je te l’avais dit, Maman !
Alors, tu vas perdre 10 % à ta compétence en célébrité. Tu as aidé cette fille qui ne t’oubliera jamais et, peut-être, le karma te reviendra positivement dans quelques temps, avec cette belle décision que tu as prise. La caméra se tourne vers Archibald. Donc, que proposes-tu, par rapport à cette situation ?
- Archibald
- Alors moi, je me gratte la tête. Là, les comptes, ils sont bordéliques au possible !
- Arno du Voxel
- Écoutez. Moi, je fais bien à cuisiner : chacun son métier.
- Archibald
- Il n’y a personne qui ne s’occupe des comptes, dans cette entreprise ?
- Arno du Voxel
- Mais, c’est moi ! Mais c’est bon, c’est quoi votre problème ? Dites-moi.
- Archibald
- Écoutez. Moi, ce que je vous propose, c’est de prendre à ma charge le redressement de votre livre de comptes. Une presta, en quelque sorte. Moyennant contrepartie.
- Arno du Voxel
- Tout travail se paye.
- Archibald
- Voilà, toute peine mérite salaire. Il va falloir régler les arriérés.
- Arno du Voxel
- Déjà, les 18 pièces d’or : je les paye ou pas ?
- Archibald
- Évidemment. Et je vais même vous dire : les 18 pièces d’or ont été infligées par rapport à un arriéré de 200 pièces d’or.
- Arno du Voxel
- Je dois 200 pièces d’or ?
- Archibald
- Vous devez 200 pièces d’or au Trésor. Alors, vous savez quoi ? Comme nous, on va de toute façon aller voir le roi Doclolo au château, donnez-moi les 200…
- Arno du Voxel
- Il n’y a pas une technique pour ne jamais payer d’impôts ? Je pourrais vous rémunérer.
- Archibald
- Alors, si. Si, il y a une technique. Il y a une technique : malheureusement, ça s’appelle quand même… Enfin, c’est un crime. Voilà. Il faut quand même supporter les besoins de la collectivité, vous comprenez ?
- Arno du Voxel
- Il n’y a pas une technique légale, pour ne pas payer d’impôts. Comme ça, au lieu de payer des impôts, moi, je donnerais une petite partie de cet argent à un homme sympathique comme vous ?
- Archibald
- Alors si, il y a une technique. Mais ça implique un petit travail de paperasse.
- Arno du Voxel
- D’accord. Donc, je vous paye quand même, c’est ça ?
- Archibald
- Non. En fait, le truc c’est que, pour que vraiment vous ne payez plus jamais d’impôt…
- Arno du Voxel
- Oui. Ça, ce serait super.
- Archibald
- Il faut que vous cédiez l’affaire. Je sui désolé…
- Arno du Voxel
- Non, je ne vais pas le vous céder, c’est mon restaurant !
- Archibald
- Voilà, c’est bien le problème. C’est-à-dire que là, vous devez des impôts parce que vous êtes le patron. Si c’est moi le patron, vous ne devez plus d’impôt.
- Arno du Voxel
- D’accord.
- Arno du Voxel
- Bon, écoutez. Vous m’avez l’air effectivement honnête. Je vais vous donner ces 200 pièces d’or, vous allez les apporter au seigneur en personne.
- Archibald
- Exactement. Et par contre, pour la tenue des comptes après, est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur une rémunération régulière ?
- Arno du Voxel
- Non, mais on est carré ? J’ai payé mes impôts, tout va bien.
- Archibald
- Non mais les impôts, ça ne s’arrête pas.
- Arno du Voxel
- Écoutez. Repassez, on en reparlera.
- Archibald
- Okay, très bien.
Tu as 200 pièces d’or en plus.
- Archibald
- J’ai scalpé 10, en plus. C’est 180, qu’il devait. Non, j’ai scalpé 20 ! Oh, super !
- Mimolin
- Mais non ! Parce qu’en fait, il n’y avait pas 18 pièces d’or d’intérêt ?
- Archibald
- Non, il y avait… En fait, il devait 180 pièces d’or. J’ai arrondi à 200.
- Mimolin
- Ah, la gueule de l’arrondi !
Vous sortez de La Volpe di Fuoco après toutes ces aventures. Il y a le quartier d’Oro. Dans votre check list, il y a la colline du seigneur, où se trouve le seigneur Doclolo. C’était la quête principale, mais évidemment, on la repousse jusqu’au dernier moment.
- Archibald
- L’hôtel des impôts, il est au château, c’est bon ?
Oui, c’est ça.
- Evy
- On ne voulait pas inviter Dariakyl ?
- Mimolin
- Si, si. On l’a invitée au restaurant avec nous, là. Sauf qu’en fait, vous n’avez rien mangé ? Enfin, si. On va dire qu’on a mangé, après.
- Evy
- On a mangé avec Dariakyl, là ?
- Archibald
- Elle nous a expliqué ?
Dariakyl est avec vous. Vous mangez effectivement la fameuse morue frite (Qui n’est pas empoisonnée.), qui vous coûtera une pièce d’or par personne qui mange.
- Mimolin
- Tu nous payes le repas, Archibald ?
- Evy
- Vu que c’est ton resto !
- Archibald
- Vous rigolez, ou quoi !? L’argent, ça ne tombe pas du ciel !
- Mimolin
- Alors moi, j’ai zéro pièce d’or.
- Archibald
- Tu as zéro pièce d’or ? Il fallait mieux te débrouiller, ma grande ! Non, mais okay…
- Raoul
- On partage !
- Archibald
- Je prends. Tu sais quoi, Raoul ? C’est pour moi.
- Mimolin
- En fait, c’est un pingre et dès que tu veux payer, c’est le concours de bites.
- Archibald
- Je me dis que, finalement, c’est l’argent du restaurant dans lequel on mange.
Il régale. Vous mangez tous une délicieuse, et pour ceux qui ont perdu des points de vie gagnent un point de vie. Donc Dariakyl est à table et elle mange avec vous. On va dire que ce n’est pas la peine de payer pour elle.
- Dariakyl
- Écoutez, merci ! Vous m’avez invitée dans le meilleur restaurant ! Vous êtes extraordinaires. Ça me fait très plaisir !
- Archibald
- Moi aussi !
- Raoul
- Alors, cette histoire de cloches bizarres.
- Dariakyl
- Moi, de toute façon, je ne suis pas la tenancière, mais je sais qu’il y a ces cloches dans cet endroit. Des cloches magiques, je n’y crois pas trop. On m’a dit que ce sont des belles cloches qui font un son spéciale, je m’en fous. Ce que je veux dire, c’est que si on s’en débarrassait, on gagnerait une pièce entière dans laquelle on pourrait faire une salle de pause ou peut-être ranger des cloches. Il y a aussi ce truc que, il faut toujours faire attention que la porte soit fermée, que la petite clochette de sécurité soit enclenchée. C’est vraiment… Ça me prend la tête. Je veux vraiment vous dire le truc, c’est que Miapasta, je la déteste. Et si elle perdait ses cloches magiques, vraiment, ça me ferait plaisir, voilà.
- Archibald
- Pourquoi tant de méchanceté ?
- Evy
- D’accord. Et est-ce qu’il y a moyen d’entrer, du coup, dans cette pièce ?
- Dariakyl
- Il faudrait que vous puissiez neutraliser la cloche magique. Alors je n’y ai jamais touché, je ne sais pas si…
- Mimolin
- Mais toi, tu peux, Evy ? Non ? Avec un de tes pouvoirs ? Tu n’as pas un de tes pouvoirs qui permettrait de…
- Evy
- Non, je n’ai pas ça, moi…
- Dariakyl
- Il faudrait quelqu’un qui soit extrêmement — Alors, je vous le dis, en système de jeu : beaucoup de dextérité, parce qu’il faut la dévisser. — et ensuite après, vous rentrez à vos risques et périls.
- Mimolin
- Je pourrais même, avec la tête de ma serpillère, la mettre dans la cloche. Déjà, elle ne peut plus sonner.
- Evy
- Et moi, je peux la claquer avec le fouet.
- Archibald
- Alors que si on avait des cloches avec le mode oiseau, ça ne sonnerait pas par défaut.
- Raoul
- Je pourrais faire l’animation d’objets pour essayer de contrer le mouvement, aussi. Ensuite, je suis meilleur en dextérité, donc autant… Enfin moi, ouais, je suis plutôt contre si on a pas quelqu’un de talentueux en magie etc. parce que si on commence à bouger huit cloches sont maudites…
- Evy
- Non mais moi, par contre après, je peux essayer de voir, une fois à l’intérieur, je peux essayer de comprendre quelle(s) cloche(s)…
- Raoul
- Mais tu peux analyser toute une zone d’objets ?
- Evy
- Non, pas toute une zone, mais je peux essayer de voir par exemple l’objet qui peut nous servir le plus, ou ce genre de chose.
- Mimolin
- Ah oui, c’est vrai que tu la mets en surbrillance, et ça, c’est très utile ! En fait, effectivement, si on rentre dans cette salle et qu’on arrive à savoir quelle est la cloche qui pourrait nous être la plus utile.
- Raoul
- Ensuite, moi… J’ai vu un pentagramme au sol, je vous laisserais rentrer.
Là vous discutez, vous avez le temps puisqu’il est quand même 15h-16h. Donc, est-ce que vous voulez faire quelque chose en attendant ou, à moins que vous ne vouliez y aller tout de suite.
- Evy
- On attend la nuit, de toute façon, pour y aller.
- Mimolin
- On y ira la boutique fermée.
- Raoul
- Moi, j’aimerais bien retourner juste… Je ferais un petit saut voir ce petit vieillard, Nitrogen.
Donc vous retournez sur la place principale.
Agence de voyages Benjageek
Vous re-rentrez dans l’agence de tourisme Benjageek.
- Nitrogen
- Oh ! Vous, de retour ! Vous avez décidé de votre voyage ?
- Raoul
- Non, pas encore. Mais je me posais une question : est-ce que vous avez des forfaits un peu particuliers d’exploration pour, par exemple, découvrir des endroits où personne n’a jamais mis les pieds ? Des offres normalement très chères et très rares, j’imagine.
- Nitrogen
- Alors, nous avons un forfait ultra dangereux. Vers l’emplacement de l’île engloutie de Tiaghaline. Une île qui, paraît-il, est engloutie la moitié du temps, mais elle se trouve au large du continent de Kéos, dans un endroit où la mer est remplie de monstres immenses. Je vous rappelle que le continent de Kéos est également régi par un affreux roi, qu’on appelle le Pharaon Sanglant.
- Raoul
- Oh là là ! Ça fait beaucoup !
- Nitrogen
- Oui, je sais. Le voyage est très dangereux et d’ailleurs, on vous fait signer une décharge quand vous le prenez. Par contre, c’est un forfait tout compris de deux pièces d’or.
- Mimolin
- Le all inclusive, et même la mort ! Tout est inclusive !
- Nitrogen
- En fait, le voyage comprend : départ de Mirabilia, pause à Hypée, pause sur l’île du roi sorcier-dragon, puis vous arrivez à Éleyfé. De Éleyfé, il y a un voyage en chameau qui se trouvent tout le long du continent de Kéos, et on arrive ensuite au large de Tiaghaline, où vous pouvez prendre une petite barque de pêcheur et peut-être découvrir cette île fantastique.
- Evy
- Ouah ! Très très long.
- Raoul
- Partie d’ici, c’est une expédition d’un mois, non ?
- Nitrogen
- Ah oui, facilement. Mais nous sommes dans un monde connu, donc pour trouver des terres inconnues, il faut aller loin.
- Raoul
- Bien sûr, d’accord. C’est pas pour tout de suite, en tout cas. Il faudra voir si, à un moment…
- Nitrogen
- Ou sinon, il y a aussi… Vous allez au nord de Torini, vous passez les montagnes des Larmes de Melete, et vous arrivez au royaume de Bharat. Il paraît qu’il y a quelques temples perdus qui ont été créés par des entités, des dieux anciens, et donc nul homme n’y est jamais allé, dans les jungles de Bharat.
- Mimolin
- C’est pas mal. J’ai l’impression qu’il y a un côté d’une pierre deux coups pour Evy, et aussi la probabilité de mort m’a l’air moins élevée. Enfin déjà, ça a l’air d’être très élevé quand même, mais…
- Archibald
- Et on pourrait faire un super parc d’attraction, là-bas.
- Raoul
- Et Evy pourra mettre des coups de fouet.
- Evy
- Et attendez, d’ailleurs… En parlant de ça, là moi, ici, je suis censée trouver quelqu’un d’ailleurs.
- Mimolin
- Dans cette ville ?
- Evy
- Ouais.
- Mimolin
- Qu’est-ce qu’on avait ? Les fameuses quêtes qu’on a mises de côté…
- Archibald
- Il y avait les 75 000 pièces d’or…
- Evy
- Attendez… Moi, je vais retrouver ça…
Que faites-vous ?
- Mimolin
- Est-ce qu’on va voir Doclolo ou pas ?
- Archibald
- Il va falloir, oui.
- Mimolin
- Par contre, on donne rendez-vous à…
- Archibald
- Oui, alors on fait quoi pour le magasin des cloches, là ?
- Mimolin
- Alors il faut faire ça de nuit, donc donnons rendez-vous à Dariakyl à minuit, par exemple ?
- Dariakyl
- Moi, je ne vais rien voler. Oh là là ! Moi, je suis chez moi, en train de dormir ou lire un bon livre.
- Evy
- Non, non. On la laisse.
- Mimolin
- Oui, mais il faut qu’on rentre dans la boutique !
- Evy
- On va rentrer par nous-mêmes.
- Mimolin
- Il va falloir forcer une porte. Dariakyl, laissez-nous au moins la clef de la boutique ? On vous la rend demain matin.
- Dariakyl
- Je vous la donne, mais vous me payez pour ça.
- Mimolin
- On va vous rendre service, et on doit payer pour vous rendre service ?
- Dariakyl
- Vous me rendez service en faisant quoi ? Moi, je suis complice d’un vol.
- Mimolin
- Vous allez avoir une salle de pause grâce à nous !
- Dariakyl
- Non, ça ne suffit pas. Je veux une pièce d’or.
- Evy
- Oui, et puis en plus on va prendre les cloches qu’elle aurait pu vendre.
- Mimolin
- Non, elle ne peut pas les vendre. On va prendre des cloches qui sont invendables. Non parce que Miapasta ne veut pas les vendre.
- Dariakyl
- Mais c’est bon… Je veux dire, la morue, elle a coûté une pièce d’or ! Donnez-moi la même ! Vous êtes vraiment des radins !
- Evy
- Moi, je n’ai rien.
- Raoul
- C’est quoi ? Elle veut qu’on lui lâche une pièce d’or ?
- Evy
- Ouais, pour la clef.
- Mimolin
- Archibald ?
- Archibald
- Moi, écoutez… Pourquoi on doit la payer ?
- Raoul
- Oui, lâchons-lui sa pièce d’or…
- Evy
- Tu es vraiment radin, toi !
- Archibald
- Je ne suis pas radin, c’est juste que… Attends ! Une pièce, ça a une valeur !
- Evy
- Oui mais là, c’est pour avoir la clef !
- Archibald
- Non mais, on ne paye pas comme ça les gens comme ça, à droite à gauche. L’argent ne résout pas les problèmes.
- Raoul
- Vas-y ! Je lui file sa pièce d’or.
Tu prends la clef.
- Mimolin
- Voilà comment résoudre les problèmes !
- Archibald
- Non mais, parce que c’est un saltimbanque !
- Mimolin
- En tout cas, il dépense son argent, au moins !
- Archibald
- Juste avant de quitter le restaurant… Okay, je ramène les arriérés au château. Je souhaite aussi que, sur la carte, figure dans la section « Fromages » la production de La Cloche à Fromage.
- Arno du Voxel
- Il est bon, ce fromage ?
- Archibald
- Il est délicieux, c’est le meilleur ! Et en plus, c’est vraiment dans la droite tradition de Nol.
- Arno du Voxel
- Oui, mais on ne mange pas de fromage avec des poissons !
- Archibald
- Mais bien sûr que si, enfin ! Le fromage, ça se mange avec tout, Monsieur !
- Evy
- Sur les pâtes ?
- Arno du Voxel
- On ne sert pas de pâtes, ici.
- Archibald
- Imaginez : une meule en forme de cloche, okay ?
- Arno du Voxel
- J’imagine.
- Archibald
- Le dessus de la meule, on le creuse. Okay ? On le fait chauffer avec de la liqueur de citron. Ça flambe un petit peu, comme ça ensuite, on met des pâtes là-dedans.
- Arno du Voxel
- Okay, je vais mettre des cloches dans notre truc.
Tu peux rajouter 5 % à ta réussite des Cloches de Nol.
Palais de Nol
En tout cas, vous montez finalement, après tant de tours et de détours, quasiment les trois quarts d’une journée, dans votre… Vous reprenez le chemin de la quête principale, puisque vous atteignez le sommet de la colline. Une route large, agréable, protégée du soleil par les nombreuses ombres projetées par les grands pins plantés là par le bon seigneur Doclolo, parce que les gens qui descendent disent : « Oh la la ! Ce seigneur Doclolo, mais qu’est-ce qu’il est gentil ! ». Il semble donc très aimé. Vous finissez par trouver sa maison entourée de jardins un peu désorganisés. Elle est étrangement peu protégée. D’ailleurs, des gens entrent, sortent, comme si de rien n’était. Il y a un garde devant Doclolo, qui s’appelle Daftcrazy.
- Daftcrazy
- Bonjour ! Vous voulez voir le seigneur Doclolo ? Ça va être compliqué aujourd’hui parce que… Enfin, j’espère que vous avez une bonne raison de venir, parce que c’est un peu la fin de la journée.
- Evy
- On a une très bonne raison.
- Archibald
- On a une excellente raison de venir !
- Daftcrazy
- Vraiment, une bonne raison ? Vous venez de la part de qui ?
- Archibald
- Du roi Clémovitch de Mirabilia.
Donc vous rentrez sous [l’œil de] Daftcrazy. Vous pénétrez dans une demeure luxueuse, mais chaleureuse. Un grand feu de cheminée crépite continuellement, des tapis moelleux couvrent le sol. Partout des chaises, des poufs, des canapés sont à votre disposition. Au centre d’une table, entouré de liqueur de limoncello, trône un magnifique œuf de dragon. Le seigneur Doclolo, un petit homme grassouillet, presque entièrement chauve, vous salue.
- Doclolo
- Vous êtes des étrangers ? Bienvenue à Nol ! Qui je peux serrer dans mes bras ?
- Archibald
- Ah, moi !
Il te serre.
- Doclolo
- Oh, je suis tellement content !
Il serre tout le monde.
- Doclolo
- Vraiment, mais bienvenue ! Ça me fait tellement plaisir quand des étrangers viennent ici ! Vraiment, je suis extrêmement heureux de vous recevoir et, vraiment, ma maison et votre maison. Servez-vous, prenez du limoncello, tout ça. Éclatez-vous ! (Il montre une femme enceinte.) Je dois gérer une petite affaire avec cette personne. (Cette femme enceinte, on va l’appeler Dame Leonos.) Je m’occupe de quelque chose avec Dame Leonos et je suis à vous dans quelques minutes. Installez-vous confortablement.
- Mimolin
- C’est lequel ou laquelle d’entre vous qui peut savoir la pureté des intentions de notre hôte ?
- Raoul
- Je peux essayer de toute façon un jet d’intelligence…
Dans ce cadre, un jet de perception.
- Evy
- Ah ! Moi, je veux bien le faire, parce que j’ai 70.
- Archibald
- Le seigneur Grosse Caisse, il était peut-être un petit peu négatif sur…
- Mimolin
- Non. Ce n’est pas qu’il est négatif, c’est qu’il ne l’aime pas.
Alors est-ce que le seigneur Doclolo est quelqu’un de gentil ou est-ce qu’il a une façade ? En tout cas toi, tu tends l’oreille et tu entends le dialogue qu’il a avec Dame Leonos.
- Dame Leonos
- Écoutez, j’ai des problèmes d’argent ce moment… et là, le petit va arriver… et puis mon mari…
- Doclolo
- Ne vous inquiétez pas, Madame. Prenez cette bourse de 10 pièces d’or et surtout ne me remboursez jamais, votre bonheur est important pour moi.
- Evy
- Incroyable ! Il faut le prévenir que l’autre veut le tuer.
Je vous rappelle qu’il y a aussi cet œuf de dragon, à toutes fins utiles. Il est en train de discuter avec cette femme et il y a une servante qui descend qui s’appelle Wafybould.
- Wafybould
- Seigneur, vous êtes bien Raoul, le barde célèbre ?
- Raoul
- Tout à fait !
- Wafybould
- La femme de Doclolo, qui s’appelle Betterbetterave, est très fan de vous et elle souhaiterait s’entretenir avec vous deux minutes.
- Raoul
- D’accord. Dès maintenant ? Oui, on peut.
- Wafybould
- Oui, en attendant.
Donc tu montes à l’étage. Tu la suis. Tu rentres dans la chambre à l’étage. C’est une grande chambre. Il y a un balcon qui donne sur un très beau jardin, un peu désorganisé. Le jardin donne lui-même sur la ville, notamment le parc avec la grosse cloche. Il y a, dans la chambre, une grande cloche dorée aussi en ornement, qui est grande comme un homme, tu pourrais te cacher dedans.
- Mimolin
- Peut-être un amant ?
Il y a un très beau lit à quatre places à baldaquin. Effectivement, c’est intéressant, l’histoire de l’amant, c’est que… Betterbetterave en fait, tu as connu tant de femmes dans ta vie que tu ne t’en souvenais pas, mais évidemment, tu l’as déjà connue bibliquement. Elle te saute dessus et t’embrasse fougueusement.’
- Betterbetterave
- Raoul, tu m’as tellement manqué ! Je sais que tu es revenu pour moi, ça me fait tellement plaisir !
Repousses-tu ses avances, ou est-ce que tu joues au jeu ? Je te laisse deux minutes réfléchir. Je reviens vers vous, est-ce que vous faites quelque chose en particulier ?
- Mimolin
- Je regarde cet œuf de dragon.
Alors c’est un gros œuf, comme de poule mais, vraiment d’une poule qui serait grosse comme un dragon.
- Mimolin
- Et il est juste posé comme ça ?
Il est posé au milieu. Il a un petit support et il y a des bouteilles de limoncello autour de lui.
- Evy
- Demande-lui d’où il vient.
- Mimolin
- Oui. C’est un vrai œuf de dragon ?
- Doclolo
- Tout à fait. C’est un œuf qui a été récupéré. C’est un œuf de vouivre du désert qui se trouve dans le désert noir, au-delà du défilé des piliers, dans le sultanat d’Aqabah.
- Mimolin
- J’ai déjà lu des légendes sur ces histoires d’œuf de vouivre.
- Archibald
- Ouais, ça me dit quelque chose.
En fait, Evy connaît parfaitement les pouvoirs de cet œuf de dragon.
- Mimolin
- Ah bon ? Il y a des pouvoirs autour de ça ?
L’œuf de dragon, quand on en prend soin, il peut éclore et faire apparaître une vouivre ou de dragon. Mais on dit que s’asperger du sang de l’embryon de dragon ou, encore mieux, le manger, donne des pouvoirs magiques. Donc vous pouvez lancer des sorts magiques ensuite.
- Mimolin
- Ça te rendait tous tes pouvoirs de mage. Je me rappelle qu’on avait voulu appeler notre dragon La Fureur de Vouivre. Je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir ce dragon. C’est pas mal, ça.
- Archibald
- Oui, c’est parce qu’on a perdu l’œuf aux échecs.
Donc toi, la chambre ?
- Raoul
- Écoutez, ma foi… On ne dit jamais non à l’amour ! Comme je le disais dans une de mes chansons, j’ai les patates au fond du sac. Ça fait longtemps.
Elle te jette sur le lit. Elle commence à arracher tes vêtements. Et à, ça toque à la porte. Aïe ! « Ciel, mon mari » comme on dit. Soit tu restes là…
- Raoul
- La cloche !
Tu te caches sous la cloche. Elle ouvre la porte. Tu entends un truc, et ce n’est pas du tout Doclolo qui est derrière la porte. C’est Okami, le serviteur de Betterbetterave, avec lequel apparemment elle a aussi une relation amoureuse.
- Betterbetterave
- Okami, mais qu’est-ce que tu fais là ?
- Okami
- Je n’en peux plus d’attendre. Doclolo, il est occupé. Vas-y, on le fait maintenant !
Il(s) commence(nt) à s’affairer sur le lit. Je retourne dans la salle avec l’œuf de dragon. Donc vous faites quoi, vous ?
- Archibald
- Moi, déjà, dans un premier temps, juste pour évacuer le truc, je lui donne les arriérés de La Volpe di Fuoco.
Vous n’êtes pas encore reçus par Doclolo. Est-ce que vous voulez faire quelque chose avec l’œuf de dragon ou pas ?
- Archibald
- Ah, non ! Moi, ne n’y touche pas !
- Evy
- Si, on regarde ! Alors quand même, je jette un œil pour voir s’il y a des choses qui le protègent, s’il y a des sorts peut-être qui nous empêchent peut-être de le prendre.
C’est un vrai œuf de dragon, il est clairement magique. Après, il n’y a pas de sort qui le protège.
- Mimolin
- C’est vraiment open bar chez Doclolo, quoi.
En tout cas, qui arrive dans le [palais], alors que tu es en train de discuter ? Eh bien Jackace, accompagné de Festi Senpai, le chef de la police.
- Jackace
- Ah, mes amis ! Oh, il n’y a pas Raoul ? Ce n’est pas grave, ne vous inquiétez pas. Archibald, vous m’avez dit — et je le comprends — vous m’avez dit « Mais, vous êtes qui ? ». C’est vrai, je ne suis pas très bien habillé. Festi Senpai, il me le dit souvent. Mais là, j’ai le chef de la garde.
Le chef de la garde, il a un uniforme magnifique.
- Festi Senpai
- Oui, effectivement. Alors, je comprends ses doutes. Il m’a dit que vous allez peut-être… Parce que Dame Mougoule, ce n’est pas n’importe qui. C’est une personne importante dans le pays, donc vous avez… Racontez-moi cette histoire ! Malheureusement, Raoul, qui voulait raconter toute l’histoire, n’est plus là, donc racontez-moi l’histoire.
- Archibald
- Vous savez, l’histoire est à la fois simple et compliquée. Nous avons effectivement… Parce que moi, je tiens un journal. Nous avons effectivement rencontré Dame Mougoule du côté de Mirabilia, du côté de Quai des sables. Nous avons fait route ensemble, jusqu’à l’auberge Le Coq Infatigable.
- Jackace
- De Sostile ? Là où elle a trouvé la mort ?
- Archibald
- Là où il paraît qu’elle a trouvé la mort.
- Jackace
- Ah, vous n’avez jamais vu le corps ?
- Archibald
- Moi, je n’ai pas vu le corps. Moi, je ne suis pas médecin légiste.
- Jackace
- D’accord, vous n’avez jamais vu le corps. Vous n’étiez pas au courant ?
- Archibald
- On était plus ou moins au courant parce que, le matin, le cocher nous a proposé de nous amener jusqu’à Nol et que lui, il continuait jusqu’à Torini.
- Jackace
- C’est le cocher… En fait le cocher, il a l’air suspect ou pas ?
- Archibald
- Je vais vous dire, je ne l’ai jamais aimé. Je ne l’ai jamais aimé ! Il s’appelle Orto Shiro. Moi, je ne l’ai jamais aimé.
- Mimolin
- Mais pourquoi tu n’accuses pas… la vraie coupable ?
- Archibald
- Je ne sais pas quoi… Moi, je ne sais pas !
- Mimolin
- Mais pourquoi ? Tu mens pour le plaisir ? Autant dire la vérité !
- Archibald
- Mais quelle vérité ? Qu’on était dans la pièce ? Qu’il a pris l’oseille ?
- Evy
- Mais non, pas à ce point-là ! Mais tu peux dire que le cocher, il nous a ramenés…
- Mimolin
- Non ! On dit juste qu’on a trouvé le corps, et que Furia était absente…
- Archibald
- Oui, je le laisse venir. Je le laisse venir !
- Jackace
- Donc. Votre théorie, c’est qu’Orto Shiro aurait tué Dame Mougoule ?
- Archibald
- Ah non ! Je n’ai pas dis ça ! J’ai dit que je le trouvais suspect. Attention.
- Jackace
- Oui, mais si vous le trouvez suspect, c’est que vous pensez qu’il est capable de la tuer ?
- Archibald
- Non, c’est qu’il avait une tête qui ne me revenait pas. Vous savez comment on est, nous autres les bourgeois.
- Jackace
- Et comment expliqueriez qu’Orto Shiro ait continué la route ? Et vous, dedans…
- Archibald
- Orto Shiro, le cocher, et Chips Ketchup, une des suivantes de Dame Mougoule, nous ont gentiment déposés à Nol. Il manquait une suivante qui était Furia, je crois. Parce que c’est Furia qui a priori aurait tué Dame Mougoule. Mais ça, vous le savez déjà puisque vous avez le chevalier Glouton sur place.
- Jackace
- Furia aurait tué Dame Mougoule ?
- Archibald
- Bien sûr.
- Jackace
- D’accord. Nous, à notre stade, on va avoir à explorer toutes les pistes. Alors, j’ai juste une question. Imaginons… Ça n’est pas arrivé, mais imaginons que par exemple l’un(e) de vous quatre…
- Archibald
- Oui ?
- Jackace
- …ait tué Dame Mougoule. On ne sait pas pourquoi. Je n’ai pas de mobile, je ne comprendrais pas. L’argent, peut-être ?
- Archibald
- Pff… Ha ha ! S’il vous plaît.
- Jackace
- Non, mais… Oui après tout, elle avait de l’argent sur elle, vous pensez ou pas ?
- Archibald
- Qui ? Dame Mougoule ? Je n’en sais rien, moi.
- Jackace
- Parce qu’on l’a retrouvée sans argent. Alors, on se dit peut-être que… Vous pensez qu’Orto Shiro serait parti avec l’argent ?
- Evy
- Ou Furia ?
- Archibald
- La suivante qui l’a assassinée ? Ou la suivante qui reste, pour remettre ça au manoir ? Je n’en sais rien, moi.
- Jackace
- Donc pour vous, c’est plutôt le petit personnel. Donc les servantes…
- Archibald
- Elle s’est quand même fait tuer par le petit personnel, Monsieur !
- Jackace
- Ah, vous pensez qu’elle s’est fait tuer par le petit personnel ? Vous accusez Furia ou Chips Ketchup ?
- Archibald
- Non, mais ce n’est pas que j’accuse Furia ou Chips Ketchup. Je sais que c’est Furia !
- Jackace
- Comment vous le savez ?
- Archibald
- Parce que Chips Ketchup nous l’a dit !
- Jackace
- Chips Ketchup vous l’a dit ?
- Archibald
- Oui !
- Jackace
- Alors ça, c’est incroyable ! Alors l’affaire est résolue ! Écoutez, je vous remercie. On va interroger Chips Ketchup et puis on va voir sa version.
- Archibald
- Voilà ! N’hésitez pas !
- Raoul
- Terrible !
- Mimolin
- Je le sens tellement mal.
Il s’en va. Alors toi, tu sors de ta cloche.
- Archibald
- Oui finalement, je réfléchis. On est bien d’accord que je suis plutôt pour l’amour universel, qu’on soit à 2, à 3, des hommes, des femmes… À vrai dire, on est là pour s’aimer avant tout. Donc là je sors. Bon, j’ai des affaires à régler. Si vous voulez qu’on s’amuse un petit peu, on peut s’amuser.
Il y a Okami, qui a priori n’est pas partageur niveau amant. Donc Okami déjà, c’est quelqu’un de particulier. C’est un mec qui vient d’Amasya, donc il a les yeux un peu étirés. Amasya, c’est une sorte de Chine. Imagine Bruce Lee, tu vois, qui est en face de toi. Il n’est pas très partageur.
- Okami
- Mais attends, Betterbetterave ! Tu m’as dit que tu ne voyais plus Raoul ! Que même s’il venait en ville… Tu m’as menti !
Il est un peu en colère, il est un peu véner. Qu’est-ce que tu lui réponds ?
- Raoul
- C’est une coïncidence. Je suis là, la passion l’a prise de court !
- Raoul
- Non ! Moi, je ne suis pas là pour voir Betterbetterave.
- Okami
- Et qu’est-ce que tu fais sous cette cloche, alors ?
- Archibald
- À poil ?
- Raoul
- Qu’est ce que je fais sous cette cloche à poil ? Elle a demandé à me voir et la passion tout d’un coup nous a enivrés l’espace d’un instant, quoi.
Alors je vais te laisser deux minutes avec ça. Lui, il n’est pas content. Le seigneur Doclolo ouvre ses portes en grand.
- Doclolo
- Mes amis, rentrez !
- Archibald
- Oh ! Je l’aime bien ! Oh, ça m’embête !
- Doclolo
- Alors déjà, je vous interdis de m’appeler Doclolo. Vous m’appelez mon petit Lolo. Ça, c’est la première chose. Ensuite, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? Et n’hésitez pas à tout me demander, je suis à vous.
- Mimolin
- On est d’accord que tu n’as rien détecté de malhonnête chez lui ? Il est aussi gentil qu’il en a l’air ?
- Evy
- Écoute, j’en ai bien l’impression.
- Archibald
- Là, il est limite… Même pas, il n’a pas la stature d’un roi.
- Mimolin
- Non, ce n’est pas un roi. C’est un seigneur de la ville, quoi.
- Archibald
- Non mais là, il fait l’intérim. Non mais alors moi, déjà dans un premier temps, je donne ces 180 pièces d’or d’arriérés.
- Doclolo
- Ah ? Vous me donnez de l’argent ? Mais vous êtes fantastique !
- Archibald
- Mais non ! C’est les impôts que…
- Doclolo
- Oh, vous payez les impôts ? Il te fait deux bisous sur chaque joue. Vous êtes quelqu’un d’exceptionnel ! Vous savez quoi ? Cet argent, il ira aux pauvres.
- Archibald
- Non mais, attendez ! C’est l’argent qui est dû par le restaurant La Volpe di Fuoco.
- Doclolo
- Oui, oui… Mais vous savez, on a tellement d’argent avec toutes les cloches ! Moi, je suis content. Je suis content que, déjà, à La Volpe di Fuoco, il paye ses impôts. Ça me fait plaisir. Vous l’avez rentré dans le droit chemin. Vous êtes un brave homme ! Tenez !
Il te donne une pièce d’or. Tu perds 180, mais tu en gagnes une.
- Mimolin
- Il est vraiment sympa.
- Evy
- Ouais, il faut qu’on lui dise.
- Mimolin
- On est d’accord ? Enfin… Si Raoul était là (c’est Raoul qui se méfie toujours des gens), mais du coup il n’est pas là, il est sous une cloche apparemment.
- Doclolo
- Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
- Mimolin
- Moi, je suis enthousiaste.
- Evy
- Alors, bon. Déjà, il y a cette histoire quand même de dragon. Là, il faut qu’on parle de ce qu’on voit. Mais, peut-être… Est-ce que tu veux le prévenir d’abord du danger ?
- Mimolin
- Alors… Du coup, Raoul n’est pas là, donc entre nous…
- Doclolo
- Attendez ! Ne dites plus rien, il faut que je vous montre dame Betterbetterave ! Elle dans sa chambre, elle va adorer vous rencontrer parce qu’on ne voit pas souvent d’étrangers, chez nous ! Venez, suivez-moi ! Suivez-moi !
Vous le suivez. Ça toque à la porte. Tu es à poil, Okami est à poil et vous tournez tous la tête comme des chiens d’arrêt vers la porte. Ciel, mon mari ! Qu’est-ce qu’on fait ?
- Raoul
- Moi, je prends la cloche. Toi, tu te barres par la fenêtre.
- Okami
- Moi, je prends la cloche.
- Raoul
- Okay. Je prends mes affaires et je plonge par la fenêtre. On est au premier étage, un truc du genre ?
Oui, on est au premier étage. Alors au lieu de plonger, tu peux aussi aller sur un petit rebord, si tu veux.
- Raoul
- Ah oui, le fameux. Mais tout le monde va me voir !
Ça, c’est vrai !
- Mimolin
- Ou sinon, vous vous mettez à deux sous la cloche.
- Raoul
- Je prends juste ce que je peux prendre, et je prends le rebord.
Tu montes sur le rebord, d’accord. Lance les dés et fais moins de 90. Sinon, tu tombes.
- Raoul
- Ça va être terrible ! C’est le moment.
- Mimolin
- J’ai peur pour toi.
Il est d’une habileté incroyable. Vous savez, il est barde. Il fait des pirouettes et il arrive à se rhabiller en même temps. Il descend avec une cascade et il remonte par derrière. Il revient derrière vous : « Hé, les gars ! Ça va ? ».
- Raoul
- Ah, je vous ai retrouvés !
- Mimolin
- Par où tu es rentré, on ne t’a pas vu sortir ?
- Raoul
- J’étais aux cabinets.
Alors Betterbetterave, elle transpire.
- Doclolo
- Hé, Betterbetterave ! Il y a Raoul ! Il est là, le grand barde ! Tu es fan et tout ! C’est trop bien ! Il est super content. Bon, je vous présente ma femme. Elle est super, non ? Elle est vachement gentille. Alors elle vous dit bonjour. Bon, maintenant. Alors, il s’installe. Alors, vous êtes venus pourquoi, dans ma belle ville ? Regardez-moi ça ! Il regarde par le balcon de sa femme. Regardez comme c’est une belle ville ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? Est-ce que vous voulez dormir dans un hôtel ? Je vous paye l’hôtel !
- Evy
- Non, ce n’est pas tout à fait ça.
- Archibald
- Alors en fait, on est envoyés par le roi de Mirabilia, Clémovitch.
- Doclolo
- Oh, le roi de Mirabilia ? Oh la la. Il va bien, ce brave homme ?
- Archibald
- Non, il ne va super, là.
- Evy
- Actuellement, il est retenu prisonnier, figurez-vous, sur l’île du roi sorcier-dragon. Et il nous a demandé de venir vous voir pour récupérer 75 000 pièces d’or.
- Doclolo
- Ah, c’est une sacrée somme.
- Evy
- C’est ça. Ainsi que le livre qu’on ne peut pas ouvrir, qu’il ne faut pas ouvrir, pour le donner au roi-sorcier, pour qu’il puisse le libérer.
- Doclolo
- Vous voulez peut-être dire le livre que nul ne doit ouvrir ?
- Evy
- C’est ça.
- Mimolin
- Oui. C’est les deux éléments qu’on doit ramener au roi sorcier-dragon pour libérer votre roi Clémovitch.
- Doclolo
- Alors ce n’est pas du tout dans ma nature de ne pas faire confiance aux gens, mais c’est quand même une grosse somme. Est-ce que vous avez une preuve de tout ça ?
- Mimolin
- Si ! J’ai la chevalière du seigneur Doclolo.
Tu montres la chevalière.
- Doclolo
- N’en dites pas plus ! Alors je vais vous dire quelque chose. Déjà le livre, on va on va s’en occuper.
- Mimolin
- On utilise correctement l’inventaire, je n’y crois pas !
- Doclolo
- Il y a une chose, c’est que je n’ai pas l’argent en entier. J’ai la moitié, j’ai en gros 40 000 pièces d’or. Ce que vous allez faire, c’est que… Alors, je vais les envoyer tout de suite au roi sorcier-dragon. Je m’en occupe. Ne vous inquiétez pas, je gère. Je vais envoyer 40 000 pièces d’or. Les 35 000 qui restent, il faudrait les demander à son frère, qui s’appelle Eligios. Donc Eligios, c’est le seigneur de Torini. C’est un brave gars, vous allez voir. C’est cool, il va tout de suite comprendre. D’ailleurs, je vais vous écrire, séance tenante, une petite lettre pour Eligios, qui confirmera qu’il faut bien donner les 35 000 pièces d’or et je pense qu’il sera libéré immédiatement. Et nous aurons sauvé le monde, ha ha !
- Mimolin
- Et le livre, mon petit Lolo ?
- Doclolo
- Ah, le livre ! Alors, nous avons une sorcière très puissante… Enfin, une mage très puissante à Nol et elle s’appelle Pixel Carotte.
- Mimolin
- On n’a pas déjà entendu ce truc-là, avant ?
- Archibald
- Non, on a vu Arno du Voxel.
- Doclolo
- Pixel Carotte, la mage, se trouve au bout du quartier des forges. Elle a une petite maison isolée, vous ne pouvez pas la manquer. Elle vous donnera les instructions. Elle a le livre, parce que je pense que c’est plus adapté pour la…
- Mimolin, posant une question à Jabba
- Ça ne te dit rien cette mage ? Ce n’est pas elle qui t’aurait ensorcelé, par exemple ?
- Jabba
- Il faudrait que je la vois, en fait.
- Doclolo
- Oh, vous avez une grenouille qui parle ! Il est incroyable !
Il est vous montre une boule de cristal, petite, qui tient dans la main.
- Doclolo
- Cette boule de cristal est presque épuisée. Elle permet de voir dans le passé.
- Mimolin
- Oh !
- Archibale, ironique
- C’est pratique !
- Doclolo
- Par contre, je vous demande de ne pas l’utiliser. Mais je vais vous la donner, parce que vous allez la donner à Pixel Carotte. Elle sera trop jouasse et en échange, elle va vous donner le livre. Ne vous inquiétez pas.
- Evy
- Ah, d’accord. Okay.
- Mimolin
- Donc. Là, on a… Il faut donner cette boule de cristal… Qu’on n’a pas le droit d’utiliser, évidemment !
- Raoul
- Elle est vide, en plus.
- Mimolin
- Qui la prend, cette boule de cristal ?
Elle est presque épuisée.
- Mimolin
- Qui la porte ?
- Archibald
- Tiens, tu vas la porter, toi !
C’est fragile, attention !
- Mimolin
- Okay, je porte la boule de cristal.
- Archibald
- Mais non ! Elle, non ?
- Evy
- Pourquoi moi ?
- Archibald
- Les objets un peu magiques, un peu…
- Evy
- Non mais là, je ne peux pas l’utiliser. Du coup, ça ne sert à rien.
- Archibald
- Ah ! Sympa.
- Raoul
- Mimolin a l’air motivé.
- Mimolin
- Allez, vas-y. Je la porte.
- Raoul
- Porter les objets délicats… Il est habitué à porter des boules ! Moi, j’ai un dernier point…
- Evy
- Moi aussi, j’ai encore un point.
- Raoul
- On veut l’assassiner ?
- Evy
- Oui, il y a ça. Bien sûr.
- Raoul
- Okay. Et autre chose, toi ?
- Evy
- Oui. Moi, c’était… (À Doclolo) Je voudrais savoir si, dans ce palais, vous aviez une bibliothèque ?
- Doclolo
- Oh ! Tous nos livres les plus précieux, Evy, sont chez Pixel Carotte. Elle a un bibliothèque extraordinaire.
- Evy
- Très bien, je pourrais lui poser la question.
- Archibald
- Ah, elle est mage-bibliothécaire ?
- Doclolo
- Oh, c’est la personne… Toutes les affaires magiques, c’est elle qui s’en occupe.
- Evy
- Donc c’est elle qui s’y connaît en livres ?
- Doclolo
- Tout à fait.
- Raoul
- Et… Donc, il y a une urgence, aussi. Nous sommes passés chez Grosse Caisse.
- Doclolo
- Ah ! Grosse Caisse, je l’adore !
- Evy
- Ah, c’est horrible…
- Doclolo
- C’est vrai qu’il est un peu rugueux, comme ça, mais il est très obsédé épées, tout ça. Alors que les cloches, c’est beaucoup plus sympa !
- Raoul
- Bon, je vais essayer de la faire courte. Je sais que vous avez l’air très sympathique (voire même — je vais être très honnête — un petit peu naïf), car ce cher maître forgeron Grosse Caisse, on a repéré une très belle épée chez lui qui avait l’air d’avoir des pouvoirs magiques qui intéressait notre royal Mimolin…
- Doclolo
- Inexorable ? C’est une épée extraordinaire. Il paraît qu’elle tue au moindre contact.
- Raoul
- Oui, en parlant de ça… Comment dire ? Quand on lui a parlé de cette épée, il nous a dit, plus ou moins, qu’il pourrait nous la donner en échange d’un service, et cela vous concernait.
- Doclolo
- Si je peux vous aider.
- Raoul
- En fait, il voulait qu’on vous amène sur la grande place pour une inauguration d’une grande cloche…
- Doclolo
- Ah oui, Big Clang ! N’en dites pas plus, je serai là demain.
- Evy
- Non !
- Raoul
- Non, justement ! Car le but, et j’en suis persuadé (car je suis très très bon pour lire les intentions, on va dire), je pense sérieusement qu’il prépare un coup…
- Doclolo
- Grosse Caisse ? Impossible !
- Raoul
- Il prépare un coup pour vous exécuter, pour vous faire assassiner.
- Evy
- Pour vous tuer !
- Doclolo
- Pour m’exécuter, moi ? Mais non ! Mais quel intérêt il aurait à faire ça ?
- Raoul
- Parce qu’il en a assez qu’on privilégie la fabrication de cloches plutôt que celle d’armes.
- Doclolo
- D’accord. Écoutez, Raoul. Je vais… C’est une accusation très grave que vous versez. Je… Ça me trouble. Je vais y réfléchir.
Alors, est-ce que tu l’as convaincu ?
- Mimolin
- On pourrait envoyer peut-être votre meilleur limier, Jackace, pour enquêter là-dessus. Et il reviendrait…
- Doclolo
- Non, Jackace s’occupe du meurtre de Dame Mougoule. Alors là, c’est vraiment… Alors là, autant vous voyez, je suis sympa, tout ça. Mais… Quand on vole, on tue… Moi, je deviens fou ! Je casse les doigts, je deviens super sanguinaire.
- Mimolin
- Quand on tue ou quand on vole et on tue ?
- Doclolo
- Quand on fait l’un, l’autre ou l’autre. Et les trois, c’est encore pire. Donc… Écoutez, je vais réfléchir à tout ça.
Alors, en terme de jeu, au moment de l’inauguration, on fera un jet de Mentir/Convaincre. Et peut-être qu’il sera raté, et du coup il sera là. En tout cas, il va y réfléchir pour le moment.
- Mimolin
- Avant de partir, je voudrais qu’on lui parle de l’œuf de dragon qui m’interpelle. Je n’avais jamais vu d’œuf de dragon de ma vie.
- Doclolo
- Incroyable, cet œuf de dragon !
- Mimolin
- C’est vraiment un œuf de vouivre ?
- Doclolo
- Oui ! Il parait qu’il vaut, je ne sais pas, mille pièces d’or.
- Mimolin
- Que comptez-vous en faire ?
- Doclolo
- C’est un cadeau du sultanat d’Aqabah. Je vais en prendre soin toute ma vie, le vénérer et le donner à mes enfants.
- Mimolin
- D’accord. Parce qu’il ne va jamais éclore, si vous le laissez comme ça.
- Doclolo
- Mais je ne veux pas qu’il éclose ! C’est un très bel œuf.
- Mimolin
- Okay. Je pensais peut-être le voler, ce gentil soupe-au-lait. Mais en fait, je pense qu’il a une deuxième personnalité, s’il nous chope en train de voler.
- Archibald
- Ça, c’est un bait.
- Raoul
- Ça me paraît risqué, en effet.
- Mimolin
- Ça veut dire aussi… Est-ce qu’on vole, ce soir, des cloches, de la boutique de cloches ? Sachant que, apparemment, il se transforme…
- Archibald
- …en singe-garou ?
- Evy
- Non mais, on peut tenter.
- Raoul
- La clef ne nous a coûté qu’une pièce d’or. Vous en faites ce que vous voulez, mais je trouve que ça sent un peu le roussi, cette histoire.
- Mimolin
- Oui, je suis d’accord.
- Raoul, à Evy
- Ensuite, c’est vrai que tu peux capter qui et quelle sera la bonne…
- Mimolin
- On peut au moins y aller sans rien voler et juste regarder avec les yeux.
- Raoul
- C’est vrai.
Le soleil se couche. Est-ce que vous voulez [aller] à l’hôtel promis par Doclolo, ou faire d’autres choses, ou aller même à la maison de la mage Pixel Carotte ?
- Mimolin
- Oui. On va voir Pixel Carotte, non ?
- Evy
- On va voir tout de suite ?
- Mimolin
- De toute façon, le cambriol… Enfin, la visite de la boutique de cloches, ce n’est que cette nuit. On va y aller quand tout le monde dormira, on est d’accord ?
- Raoul
- Il faut être sûr de désactiver cette cloche, sinon c’est toute la garde au cul pour juste une histoire de cloche(s) potentiellement intéressante(s).
- Archibald
- Techniquement, la garde au cul, on l’a déjà.
- Evy
- Allons déjà voir Pixel Carotte, peut-être.
- Mimolin
- Oui, allons voir Pixel Carotte alors.
Donc vous sortez de la maison de seigneur Doclolo.
- Mimolin
- Il était vraiment sympa, ce seigneur Doclolo. Vraiment, ça en devenait presque gênant.
- Archibald
- Un peu trop sympa, je pense.
À la sortie de la maison se trouve Jackace.
- Jackace
- Écoutez, je vous ai embêtés. J’ai une bonne nouvelle qui va soulager vos consciences. Vous avez l’impression que je soupçonne alors que, c’est vrai tout le monde est suspect finalement, je vous soupçonne. (À Archibald) Vous avez l’impression, vous, que je vous soupçonne, hein, entre nous ?
- Archibald
- Oui. Non, je sais que je n’ai rien à me reprocher.
- Jackace
- C’est bien, ça c’est la… Alors, j’ai une très bonne nouvelle, c’est qu’on a attrapé la servante fuyarde, Furia. On est actuellement en train de l’interroger et elle est en train de nous dire à mi-mot que c’est elle qui l’a tuée. Donc je pense que vous êtes disculpés, vous pourrez dormir tranquillement !
- Archibald
- Ça, c’est une bonne nouvelle ! J’espère qu’elle paiera pour ses crimes !
- Mimolin
- Deux secondes, Jackace. On avait discuté avec elle, ou pas ? On l’a laissée partir ?
- Evy
- Oui, elle nous a laissé l’argent.
- Archibald
- Elle s’est enfuie.
- Mimolin
- Est-ce qu’elle sait qu’on a pris l’argent ?
- Evy
- Oui !
- Archibald
- Non !
- Evy
- Si !
- Archibald
- Non, elle l’a laissé.
- Evy
- Non, elle sait. Elle a dit « Moi, j’en prends 10 et je vous laisse le reste ».
- Raoul
- Elle a dit « J’en prends 10 % et vous faites ce que vous voulez ».
- Mimolin
- Oh la la… Mais là, ça sent le roussi. Parce que Doclolo…
- Raoul
- Non, ça se gère…
- Mimolin
- Doclolo, c’est Hulk !
- Archibald
- Ça se gère ! En plus, c’est Raoul qui l’a pris, donc ça se gère.
- Raoul
- Et puis l’argent… Tu sais, c’est pour ça que je suis généreux. Il est quasiment dépensé, maintenant !
- Evy
- Peut-être qu’il faut… Mais non. Après tout, on ne sait pas d’où il vient, ton argent. Parce que j’allais dire… On peut cacher, le temps de…
« L’argent n’a pas d’odeur » selon certains.
- Raoul
- J’ai moult concerts, des succès…
- Evy
- Oui, c’est vrai.
- Archibald
- Attends. Quoi, quoi ?
- Raoul
- Ce n’est pas des liasses de billets marqués, cet argent.
- Mimolin
- Oui, c’est vrai. Il n’y a pas de NFT derrière. Je ne sais pas pourquoi, je sens… Doclolo, c’est un gars sympa, mais qui est en train de charger sa super. Voilà.
- Raoul
- J’espère pour lui qu’il ne sait pas qu’il est… En tout cas, on a vu qu’en cinq minutes il était doublement cocu, donc…
- Archibald
- Donc ça veut dire qu’en dix minutes, il est peut-être potentiellement quadruplement cocu… Les portes sont très hautes là-bas !
Alors que c’était si simple de dire la vérité !
- Archibald
- J’ai dit la vérité !
- Evy
- Ouais, non. Tu es passé par mille chemins !
Oukilia
Alors que le soleil tombe, vous descendez la via d’Ora, donc la route. Vous traversez le pont. Vous prenez la via Bronza, vous traversez le quartier des forges qui sont désormais fermées. Vous passez devant la boutique de cloches qui est fermée et dont vous avez la clef. Et vous arrivez un peu dans un petit quartier qui est un peu isolé. La plupart des maisons de cet endroit sont abandonnées, presque lugubrement placées. Sur une colline aux angles inquiétants, le manoir, qu’on vous a décrit, qui vous intéresse, se situe au plus haut de la colline. Et vous apercevez, devant ce manoir, un portail de fer ouvragé, fermé, se terminant par des pics peu invitants. Au moment où vous arrivez, il y a un groupe de corbeaux qui s’envole.
- Mimolin
- Oh la la…
- Archibald
- Ce sont certainement des messagers.
- Evy
- C’est la totale !
- Mimolin
- Donc ça, c’est… Pixel Carotte, ambiance. Qu’est-ce qu’on fait ?
- Archibald
- On sonne ?
- Evy
- Oui, on sonne.
Il n’y a pas de sonnette. C’est un endroit sans cloche.
- Archibald
- Il doit bien y avoir une cloche qu’il faut taper quelque part.
C’est un endroit sans cloche, mais tu peux frapper au portail de fer, si tu veux.
- Evy
- Oui, voilà. J’ai peur que si on touche trop et qu’on entre sans frapper…
Qui frappe le portail de fer ?
- Archibald
- C’est Evy qui va frapper le portail de fer.
- Evy
- Pourquoi ?
- Mimolin
- Parce qu’on a tous peur.
- Archibald
- Si le portail répond, tu peux te défendre.
- Evy
- Je ne vois pas comment je peux me défendre, mais…
Qui frappe le portail de fer ?
- Archibald
- Allez, Evy. Vas-y, tape le portail de fer.
- Evy
- Quel salaud !
- Mimolin
- J’y vais du bout de ma serpillère.
- Raoul
- Excellent ! C’est le plus jeune. Finalement, c’est l’enfant…
Mimolin frappe avec le bout de sa serpillère, donc ça fait zéro bruit.
- Evy
- Comme ça, au moins, on ne touche pas le portail.
Par contre, ça ouvre le portail, qui n’était pas fermé. Derrière le portail se trouve un jardin, taillé à l’anglaise, plutôt bien. Ça vous change un peu de Doclolo. Il y a des fleurs rouge sang. Au milieu de ces fleurs rouge sang se trouve une fontaine, avec des jets magnifiques, et au sommet de cette fontaine se trouve un teckel, une statue de teckel en argent.
- Evy
- C’est original.
- Raoul
- Surprenant !
- Mimolin
- Je regarde Jabba, la grenouille. Ça ne te dit rien, tout cela pour l’instant ?
- Jabba
- Je ne suis jamais allé dans ce quartier.
- Mimolin
- Il ne sert vraiment à rien. Le mec, il n’a rien exploré de sa vie, en fait !
- Raoul
- Un jour, il nous le dira.
Peut-être qu’il sera utile bientôt. Donc vous contournez la fontaine, vous vous rapprochez de la maison. Vous remarquez quelque chose sur la maison, parce qu’elle a deux fenêtres à l’étage qui ressemblent vraiment à deux yeux et certains des balcons sont décorés. On croirait que les balcons, c’est des mains posées sur les hanches de la maison, en gros. Comme si la maison, c’était quelqu’un. Et au toit figure une chevelure de tuiles noires. Les deux grandes portes d’entrée sont étrangement ouvertes, mais il y a une petite phrase gravée sur le fronton. Vous pouvez rentrer, lire…
- Evy
- On lit !
- Archibald
- Non, on ne rentre pas, on va lire.
- Raoul
- On va lire, déjà.
Evy, qui sait lire mieux que personne parmi notre groupe, lit la phrase. Il y a marqué : « Qu’est-ce que l’homme aime plus que la vie, craint plus que la mort ? Qu’est ce que les pauvres ont et que les hommes satisfaits désirent ? Qu’est-ce que l’avare dépense et que le dépensier économise ? Et que tous les hommes emportent dans leur tombe ? ».
- Archibald
- Ça doit être une vertu à la con, genre l’espoir ou un truc comme ça…
L’homme aime l’espoir plus que la vie ?
- Archibald
- L’espoir fait vivre !
- Mimolin
- « Qu’est-ce que les pauvres ont et qu’est-ce que les satisfaits désirent ? »
- Archibald
- « Qu’est-ce que l’avare dépense et que le dépensier économise ? »
- Mimolin
- Ça ne peut pas être l’espoir ?
- Archibald
- Je ne sais pas.
Raoul, tu avais une idée ?
- Raoul
- Non, non. Sur un ou deux trucs, je pensais que c’était le temps. Mais en fait, ça n’a pas de sens sur le reste.
- Mimolin
- Ah ouais. Le temps, c’est souvent le truc qui marche bien.
« Qu’est-ce que l’avare dépense ? Qu’est-ce que le dépensier économise ? »
- Archibald
- L’avare, il ne dépense pas d’argent. Il passe son temps à essayer de ne pas dépenser d’argent. Alors que le dépensier, comme lui il dépense, il gagne du temps.
« Le dépensier, qu’est-ce qu’il économise ? Qu’est-ce que l’homme craint plus que la mort ? »
- Mimolin
- J’imagine Pixel Carotte qui nous regarde par sa fenêtre en train de dire « Ils ne vont jamais arriver jusqu’à moi… » !
Là, j’ai un petit peu peur que la quête s’arrête, mais bon !
- Mimolin
- Alors personnellement, je n’ai aucune idée.
- Evy
- Attends. Mais oui ! C’est un truc à la con.
« Qu’est-ce que l’homme aime plus que la vie ? Qu’est-ce que l’homme craint plus que la mort ? »
- Raoul
- Le sexe ?
« Qu’est-ce que les pauvres ont ? »
- Archibald
- Le sexe.
« Qu’est-ce que les hommes satisfaits désirent ? Qu’est-ce que l’avare dépense ? Qu’est-ce que le dépensier économise ? Qu’est-ce que les hommes emportent dans leur tombe ? »
- Mimolin
- Je suis d’accord avec Raoul. Il y a une histoire… Ça doit être le temps ou un truc métaphorique. Mais quelle métaphore fonctionne avec tout ça ?
Est-ce que le tchat l’a ou pas ?
- Mimolin
- Mais le tchat, il l’a toujours, le tchat !
Oui.
- Evy
- Oui, forcément.
- Archibald
- Ils ont Wikipédia…
- Raoul
- C’est sûr qu’ils l’ont, et il y en a qui peuvent check.
Ah, c’est dur d’être sous pression.
- Archibald
- « Qu’est-ce que l’homme craint plus que la mort ? »…
- Mimolin
- Qu’est-ce qu’on emporte dans sa tombe ? Des secrets, non ? Des regrets ?
- Evy
- Ah !
- Mimolin
- Des regrets, non ? Ah, c’est ça !
- Evy
- Ah oui, mais attends…
« Qu’est-ce que l’homme aime plus que la vie ? » Les regrets ?
- Evy
- Ah ouais, non. Non, non, non.
- Archibald
- Les remords, peut-être ?
- Mimolin
- Non, mais tu vois genre l’avare, il a plein de regrets…
« Qu’est-ce que l’avare dépense ? » Qu’est-ce qu’un avare dépense ?
- Mimolin
- Il dépense…
- Raoul
- Il ne dépense pas de l’argent, du coup…
- Archibald
- …rien. Rien !
- Raoul
- Rien ?
- Archibald
- Mais oui, c’est rien !
- Evy
- Ah ! C’est évident !
Archibald dit « rien » !
- Mimolin
- Attends…
- Archibald
- Attends, attends…
- Evy
- Attends, attends. Attends !
« Qu’est-ce que l’homme aime plus que la vie ? »
- Mimolin
- Rien ?
- Archibald
- Rien.
- Raoul
- Ah, voilà !
- Mimolin
- Ah…
« Qu’est-ce que l’homme craint plus que la mort ? »
- Archibald
- Rien.
- Raoul
- Tout simplement.
« Qu’est-ce que les pauvres ont ? »
- Archibald
- Rien.
« Qu’est-ce que les hommes satisfaits désirent ? »
- Archibald
- Rien.
« Qu’est-ce que l’avare dépense ? »
- Archibald
- Rien.
« Qu’est-ce que le dépensier économise ? »
- Archibald
- Rien.
« Et qu’est-ce que les hommes emportent dans leur tombe ? »
- Archibald
- Rien.
Et voilà.
- Mimolin
- Et là, il va te dire « Non, c’était le sexe » ! Je serais mort de rire.
Donc tu dis « Rien » ?
- Archibald
- Je dis « Rien ».
- Mimolin
- Tu ne dis rien ou tu dis « Rien » ?
- Archibald
- Je dis « Rien ».
Tu dis le mot « Rien ».
- Archibald
- Je dis : « Rien ».
Et maintenant, d’un pas décidé, tu vas rentrer dans la maison ?
- Archibald
- Non. Par contre, elle, oui !
- Evy
- Non, mais… Pourquoi ? Il veut me bully, en fait.
- Archibald
- C’est toi, l’aventurière !
- Evy
- Tu veux me bully !
- Archibald
- Mais non, je ne veux pas te bully !
- Raoul
- C’est bon, tu as trouvé ! Moi, je veux bien y aller.
- Evy
- Mais oui, allons-y ! On y va tous, d’un pas déterminé !
Qui rentre ? Alors tous d’un coup ? (Pointant Archibald) Lui, il n’a pas envie de rentrer. (À Evy) Donc toi, tu rentres ?
- Mimolin
- On y va, on y va.
- Evy
- On y va, et on ne dit rien !
Alors trois rentrent. Vous rentrez, et en fait, comme des flippers de flipper — hop ! —, les deux portes vous rejettent. En fait, vous voyez la maison qui se dresse sur deux petites jambes et elle déploie aussi des bras.
- Oukilia, la maison
- Écoutez ! C’est la bonne réponse, mais je ne peux pas vous laisser rentrer.
- Raoul
- C’est surprenant, déjà !
- Evy
- Alors déjà, une maison qui parle, c’est surprenant.
C’est vrai qu’elle est grosse et vraiment elle parle.
- Archibald
- Alors, j’ai juste… Anatomiquement parlant, si les balcons sont les bras et qu’elle a des petites jambes… Par où on a essayé de rentrer ?
Par ce qui ressemblerait à sa bouche.
- Archibald
- Okay, ça va.
- Evy
- Pourquoi vous ne voulez pas nous laisser entrer ?
- Oukilia, la maison
- Parce que, ma maîtresse Pixel Carotte m’a dit effectivement qu’il faut le mot de passe. Et après, parfois elle rentre. Là, elle est rentrée, elle est dedans. Et elle m’a dit « Ne laisse rentrer personne ». Voilà. Donc, je dois lui obéir.
- Evy
- Vous pouvez lui dire qu’on est là, peut-être ? Comme ça, on peut discuter.
- Archibald
- On peut l’appeler, sinon ?
- Oukilia, la maison
- Je suis un peu inquiète parce que, normalement, elle aurait dû sortir. Et là, ça fait quelques jours qu’elle n’est pas sortie.
- Archibald
- Oh…
- Evy
- Ah.
- Mimolin
- Oh… On est là pour l’aider. Je pense qu’elle a des problèmes.
- Evy
- Peut-être qu’elle a un souci ?
- Oukilia, la maison
- Vraiment, vous êtes là pour l’aider ?
- Evy
- Oui !
- Raoul
- On est là pour la voir.
- Oukilia, la maison
- Ouais mais… Moi, je suis liée par ce sort. Je ne peux aider que des gens que…
- Archibald
- On a quand même trouvé le mot de passe !
- Oukilia, la maison
- C’est vrai. C’est la première condition. La deuxième condition, c’est… Il faut que…
- Mimolin
- Nous sommes envoyés par Doclolo, que tout le monde aime !
- Oukilia, la maison
- Il faut que j’aime beaucoup les personnes qui rentrent.
- Evy
- Ah !
- Oukilia, la maison
- Et j’aime beaucoup Pixel Carotte.
- Mimolin
- Écoutez, regardez. Je vais nettoyer votre façade. Vous allez voir, c’est comme un gommage. Et là, je commence à y aller…
- Oukilia, la maison
- Non, je suis déjà propre. Je cherche quelque chose plutôt… quelque chose de spirituel, tu vois ?
- Archibald
- Vous êtes une maison magnifique !
- Raoul
- De la musique ?
- Oukilia, la maison
- Ça me fait plaisir. Même si vous n’êtes pas un bel homme vous-même.
- Raoul
- Un petit air de musique ? Avec cette jeune enfant qui m’accompagnera ?
- Oukilia, la maison
- Vous êtes plutôt bel homme.
- Raoul
- Ah, merci.
- Mimolin
- Tu ne vas pas te faire une maison ?
- Raoul
- Merci, vous êtes une magnifique bâtisse !
- Oukilia, la maison
- Vous voulez me jouer la sérénade ?
- Raoul
- Si vous voulez, oui, bien sûr.
- Mimolin
- Oh, l’amour est vraiment universel, Raoul !
JDCJDR, mais tu dois trouver l’amour, toi.
- Mimolin
- Oh, non !
- Raoul
- Je peux lui jouer Le plus doux des logis.
Je vais lui trouver un joli nom. Elle va s’appeler Oukilia, ce qui est assez intéressant puisqu’en grec, c’est οἶκος la maison.
- Oukilia
- Je suis une maison qui s’appelle Oukilia. Et effectivement, un bel homme comme vous qui me ferait une petite sérénade…
Alors il faudrait que tu fasses, avant que tu lances les dés, que tu me dises quel est le nom de cette chanson que tu vas composer, et si possible quelques vers.
- Raoul
- Ah, on va la créer ? Il faut que ce soit une création, là ?
Ou alors ça fait partie de ton répertoire, mais il faut savoir ce que qu’on lui chante.
- Raoul
- Oui parce que moi, je voulais faire une chanson du retour à la maison, Mon Doux Foyer, je n’en sais rien. Mais on peut essayer d’improviser une sérénade.
- Oukilia
- J’aimerais que vous ne considériez pas comme simplement une maison, mais un objet animé qui a du cœur et une sensibilité. Et qui peut tomber amoureuse. Et qui même attend l’amour depuis longtemps.
- Mimolin
- Tu vas voir : son amant, ça va être le cabanon du jardin.
- Raoul
- On va improviser Oukilia, la maison romantique.
- Oukilia
- Oubliez « la maison ». C’est vrai, j’ai le cœur romantique. De quoi parle cette chanson ?
- Raoul
- Ça parle de la mélancolie d’une maison qui, justement, veut qu’on comprenne qu’elle est dotée de sens et d’amour, et qu’on ne la considère plus comme juste quelque chose du quotidien.
Tu ne la vois pas, mais elle rougit un peu.
- Oukilia
- Vraiment, c’est une très belle chanson. Ça me plaît. Vous êtes vraiment quelqu’un d’assez exceptionnel. Je crois que je commence à vous aimer beaucoup.
- Raoul
- Je suis très touché.
- Oukilia
- Vous êtes un cœur à prendre, Monsieur ?
- Raoul
- Non, je suis un cœur en voyage, en constant mouvement, hélas.
Alors, elle recule de 2 pas. Elle se retourne, elle commence à sangloter.
- Oukilia
- J’avais rencontré quelqu’un, et ce n’est pas possible…
- Mimolin
- Il fallait que tu tombes sur la maison monogame du royaume ! Vraiment, couple exclusif et tout !
- Raoul
- Écoutez, mais… Voilà, cette chanson vous a appris à plus vous ouvrir…
- Oukilia
- Non ! En fait, vous voulez me charmer parce que le seul truc que vous voulez, c’est rentrer chez moi, rentrer en moi. Alors que j’ai pensé un moment qu’il y avait quelque chose, quoi.
- Raoul
- Mais je ne préfère pas vous donner de faux espoirs, alors que nous sommes constamment en mouvement et nous avons des quêtes pour sauver moults royaumes.
- Oukilia
- D’accord. Mais vous avez brisé mon cœur et je ne peux faire entrer des gens que j’aime !
- Evy
- Oh, non !
Quelqu’un d’autre veut tenter sa chance ?
- Raoul
- Tous ces efforts pour ça !?
- Mimolin
- Moi, j’ai proposé de la nettoyer, ça ne l’intéresse pas.
Quelqu’un veut tenter de se faire aimer par cette maison ?
- Mimolin
- Qu’est-ce qu’on a comme objets qui pourraient lui plaire ? Comme… un pouvoir ?
Elle cherche l’amour.
- Evy
- Oui, elle cherche l’amour. Mais justement, peut-être, on peut lui parler de l’histoire de Zaroow, la poignée de porte ?
- Mimolin
- Ah, ouais !
- Evy
- Peut-être qu’elle peut trouver…
- Mimolin
- Mais, c’est Zaroow la poignée de porte ou Zaroow la porte ? La porte vivante, tu veux dire ?
- Evy
- La porte, ouais.
- Archibald
- La serrure.
- Mimolin
- C’était un mec, non ?
- Evy
- Si on peut les réunir… Ouais, c’est un mec.
- Mimolin
- Génie ! Mais oui !
- Evy
- Pendant notre voyage, nous avons rencontré une charmante porte.
- Oukilia
- Oui, mais vous n’êtes pas cette porte. Vous, vous voulez rentrer.
- Evy
- Oui, mais nous pouvons la ramener ici, pour vous réunir.
- Oukilia
- Je suis liée par un sort magique : je ne peux faire entrer que ma maîtresse et que les gens qui ont répondu à la question et pour lesquels j’ai de l’amour.
- Mimolin
- Non, mais vous aurez de l’amour pour nous, parce que nous aurons été les gens qui vous auront fait rencontrer cette porte unique au monde…
- Evy
- …qui est peut-être votre âme sœur.
- Oukilia
- Pour l’instant, elle n’existe pas, cette porte.
- Raoul
- L’amour existe, même quand il est à sens unique. Si vous avez éprouvé de l’amour…
Il va falloir vous faire aimer de cette maison.
- Archibald
- Mais vous savez, chère maison, que moi, je trouve que le terme « maison » est très réducteur.
- Oukilia
- C’est vrai.
- Archibald
- Je préférais vous appeler « foyer ». Parce qu’une maison n’est pas un foyer.
- Oukilia
- Ça me fait très plaisir que vous reconnaissiez ça.
Elle se détend un peu.
- Mimolin
- Moi, je trouve que vous avez raison. Je n’ai pas besoin de vous laver, car vous êtes vraiment très très bien tenue. Ça fait plaisir de voir une maison aussi accueillante, sensible et propre.
- Oukilia
- Ah, vous dites ça parce que vous voulez rentrer chez moi, c’est ça ? Non mais ça fait plaisir, quand même. Elle se retourne. C’est vrai, je suis accueillante.
- Archibald
- Madame le foyer, il existe des maisons accrochées à la colline. On y vient à pied, on ne frappe pas. Ceux qui vivaient là ont jeté la clef.
- Oukilia
- C’est exact, il n’y a pas de clef. C’est pas mal, vous parlez bien en vers.
- Archibald
- Ah oui, j’essaye.
- Oukilia
- Vous me rappelez celui qui a brisé mon cœur, il y a deux minutes.
- Raoul
- Moi, c’est foutu. Débrouillez-vous.
- Archibald
- Lui, c’était de la prose. Moi, ça rime.
- Oukilia
- Oui, c’est vrai.
Elle commence à se détendre. Mais est-ce que quelqu’un veut entrer en relation avec cette maison ?
- Evy, à Raoul
- Tu aurais pu rentrer en relation avec elle, non ?
- Raoul
- Maintenant, c’est trop tard. Je ne peux pas rattraper le morceau. Moi, je ne savais pas ce que ça impliquait.
Tu peux la supplier, si tu veux. Faire amende honorable.
- Raoul
- Vous n’avez pas d’autre solution ? Je vais devoir… Éventuellement avoir une relation… Je ne sais pas comment ça va se passer avec cette maison…
- Evy
- De toute façon, nous on va devoir le faire. Du coup…
- Archibald
- Quoi !? Ah non ! Moi, je ne couche pas avec une maison.
- Mimolin
- Tu peux peut-être doucement masser…
Elle demande de l’amour, hein, pas une relation charnelle.
- Evy
- Oui.
- Raoul
- Bon, très bien.
- Archibald
- Mais on l’adore, cette maison.
- Raoul
- Écoutez… Peut-être qu’on s’est mal compris. Qu’est-ce que vous attendez exactement…
- Oukilia
- Rien. Je suis solitaire, je ne vois personne. Surtout pas d’hommes.
- Evy
- C’est trop triste !
- Raoul
- Moi en fait, je n’ai pas envie de vous faire du mal. Parce qu’on ne pourra pas revenir régulièrement, donc je ne peux pas vous promettre de l’amour qui ne sera pas récurrent.
- Oukilia
- Et si toutefois, il y a de l’amour entre nous… Vous voyez, j’ai des jambes.
- Archibald
- Ha ha ha !
- Raoul
- Comment ?
- Oukilia
- Je peux avancer avec vous.
- Archibald
- Oui, mais Pixel Carotte ?
- Raoul
- Ah ! Vous pouvez voyager ?
- Mimolin
- Ah, venir avec nous ! Je n’avais pas compris le truc, moi !
- Oukilia
- Je peux même flotter.
- Raoul
- Une maison flottante ?
- Archibald
- Oh, putain ! Une maison-bateau !
- Raoul
- Mais c’est extraordinaire !
- Mimolin
- Non ça, c’est génial !
Je ne sais pas. En tout cas, c’est ce qu’elle vous dit.
- Evy
- Ce n’est pas très discret, par contre.
- Mimolin
- Est-ce que vous avez déjà eu un petit chien qui vous aime aussi ? Parce qu’on a un petit chien qui se balade avec nous, et une maison n’est-elle pas complète que lorsqu’il y a un chien qui se balade ?
- Oukilia
- Je vous avoue que l’amour d’un animal, c’est toujours agréable. L’amour d’un ami aussi. Mais je cherche quelque chose qui pourra apaiser la solitude de mon cœur.
- Raoul
- Écoutez-moi. Croyez-vous au polyamour ?
- Oukilia
- Je n’ai même pas l’expérience de l’amour simple ! Je n’ai jamais connu l’amour.
- Raoul
- Moi, je trouve ça fascinant. Je suis pour l’amour universel et je trouve que cette rencontre est unique et, comment dire, chérissable. Cependant, il se trouve que, voilà, qui dit amour universel dit que, voilà, peut-être que pendant le voyage, nous serons amenés à avoir d’autres amourettes, etc. C’est savoir juste si vous n’êtes pas déjà dans l’exclusivité ? J’ai envie de vous aimer.
- Oukilia
- Je ne sais pas. Je veux juste… Vos mots sont très compliqués. Je veux juste être aimée.
- Raoul
- Je vous aime !
- Oukilia
- C’est vrai ? Vous m’aimez ?
- Raoul
- Oui !
- Oukilia
- Mais alors, qu’est-ce que vous m’avez dit tout à l’heure ? Vous m’avez dit « je vous aime, mais pas forcément tout le temps ». Ce n’est pas ça, l’amour.
- Raoul
- Ah. Donc vous êtes dans l’amour exclusif.
- Archibald
- Non, c’est un amour permanent, mais non exclusif.
- Oukilia
- C’est compliqué.
- Mimolin
- Et parfois distant.
- Evy
- À distance, oui.
- Archibald
- Est-ce que vous avez une porte de derrière ?
- Mimolin
- Oh…
- Raoul
- Non, non !
- Archibald
- Je demande.
- Evy
- Ha ha ha !
- Raoul
- Ha ha ha ! Ça suffit !
- Archibald
- Je demande.
- Oukilia
- J’ai une porte de derrière.
- Archibald
- Vous avez une porte de derrière.
- Mimolin
- Ha ha ha !
- Archibald
- Elle a une porte de derrière. Raoul, il y a une porte de derrière.
- Mimolin
- Oh, non !
- Raoul
- De grâce !
- Oukilia
- Écoutez, je veux bien… Peut-être qu’il y a de la confusion entre nous. J’ai été séduite par votre sérénade. Ça me fait plaisir, enfin. J’ai un amoureux. Quel est votre nom ?
- Raoul
- Je m’appelle Raoul.
- Oukilia
- Raoul, vous serez l’amoureux d’Oukilia ?
- Raoul
- Tout à fait. Moultes chansons à venir !
- Oukilia
- Vous pourriez m’offrir quelque chose ? En témoignage de notre amour.
- Raoul
- Oui. Il y avait déjà cette chanson. C’est pas mal, hein ?
- Oukilia
- C’est vrai que c’était pas mal. Peut-être quelque chose de tangible que je pourrais mettre quelque part dans la maison ?
- Raoul
- Ah, quelque part… Ensuite, j’ai peu de possessions matérielles pour être très honnête. Un médaillon, la ceinture de cloches chez la petite…
- Mimolin
- Est-ce que vous avez une belle cloche ?
- Oukilia
- Non, je n’ai pas de cloche. Il n’y a aucune cloche, vous avez vu, ici ?
- Archibald
- On pourrait ramener une cloche.
- Evy
- Vous en voulez une ?
- Mimolin
- On pourrait vous offrir une belle cloche.
- Oukilia
- Est-ce que c’est vraiment romantique ? Un petit cadeau romantique ?
- Mimolin
- Ce serait une alliance. Est-ce que porter une cloche sur sa porte gauche n’est pas porter une alliance sur la main gauche ?
- Oukilia
- Un peu, c’est vrai. Vous êtes convaincant.
- Mimolin
- Mais on peut lui mettre une cloche maudite ?
Mais les cloches, c’est demain.
- Mimolin
- Les boutiques sont fermées, Oukilia.
- Oukilia
- Donc vous me rapporterez une cloche demain ? J’ai confiance en vous ?
- Raoul
- Oui !
- Oukilia
- Sinon, je monte sur mes jambes et je vous retrouve.
- Raoul
- Ah ! Oui. Non mais, promis ! On va ramener une cloche.
- Archibald
- Traqué par une maison !
- Mimolin
- Il va se faire balayer par un F5, ça va être trop drôle !
- Raoul
- Quelle histoire !
- Mimolin
- J’avoue.
Alors, la maison tombe amoureuse.
- Je ne suis qu’une maison
- Mais je te ressens jusqu’aux cloisons
- C’est cette passion, qui
- Qui me fait sortir de mes gonds
- Laisse-moi un peu d’espoir
- De mon cœur, tu es le heurtoir
- Laisse-moi juste un peu y croire
- Je veux charpenter notre histoire
- Oh mon amour, aime-moi
- Oh mon amour, habite-moi
- Oh mon Raoul, aime-moi
- Je t’offrirai bien plus qu’un toit
- Bien plus qu’un toit
Les portes s’ouvrent et vous pouvez rentrer. Vous rentrez dans un large couloir donnant sur quelques pièces et au fond, il y a un escalier. Le couloir est rempli de portraits, et à chaque fois, c’est une femme différente, mais très belle. Et quand vous passez devant le dernier portrait, Jabba la grenouille fait :
- Jabba
- C’est l’enchanteresse !
- Raoul
- Diantre !
- Mimolin
- Oh la la…
- Evy
- Oh, mon dieu.
- Jabba
- C’est elle qui m’a mis dans le corps d’une grenouille.
- Raoul
- Donc le portrait… Elle ressemble à quoi, cette femme ?
C’est une très belle femme aux longs cheveux noirs. À chaque fois, sur le portrait, on voit qu’elle a une bague avec une pierre rouge sang. Et elle a également, à chaque fois, un livre, un gros livre relié en cuir.
- Mimolin
- Différent, le livre, à chaque fois ?
À chaque fois, la même bague, le même livre. Mais par contre, la femme est différente à chaque fois. Et la dernière femme, c’est la sorcière. Les femmes sont toutes différentes.
- Mimolin
- En gros, elle s’est réincarnée en plusieurs femmes ?
- Raoul
- Probablement, ouais.
- Archibald
- Ou alors, c’est sa descendance, tout simplement.
- Mimolin
- Ce qui me… On est d’accord que sa bague, elle est d’un rouge qui ressemble un peu au rouge des fleurs de son jardin ?
Oui, tout à fait.
- Evy
- Okay. Et le livre ? Est-ce qu’on arrive à lire ce qu’il y a sur le livre ?
Non.
- Archibald
- Non mais, c’est sûr. C’est le livre que nul de doit ouvrir…
- Mimolin
- Est-ce que je peux ressortir dans le jardin ou pas, rapidement ? Tu peux venir avec moi, Evy pour qu’on voie les fleurs ? On n’a pas regardé les fleurs rouge sang, en fait. Est-ce qu’on peut regarder si elles sont un peu magiques, ou s’il y a quelque chose à faire ?
Tu t’approches. Ce sont des tulipes rouge sang.
- Evy
- Je crois qu’il n’y a rien de spécial. C’est que des fleurs, hein.
- Mimolin
- D’accord. Je trouvais ça bizarre que sa bague ait vraiment la couleur de ces fleurs-là…
- Archibald
- Bien tenté. Bien tenté, Mimolin !
- Raoul
- Un rubis, ou peut-être…
- Archibald
- J’ai des rubis, aussi !
- Mimolin
- Comment ça, t’as de rubis ?
- Archibald
- J’ai des rubis, moi. Les rubis de la couronne du roi sorcier-dragon.
- Raoul
- Ah oui, c’est vrai !
Vous avancez. Il n’y a pas de Pixel Carotte dans les pièces.
- Archibald
- On demande à la maison, quand même ? Elle a un service de…
- Evy
- Elle a dit qu’elle n’était pas sortie.
Alors pour l’instant, vous avez fait juste le rez-de-chaussée. Il y a un escalier.
- Archibald
- Mais elle peut s’ausculter, la maison, pour voir ses propres pièces à l’intérieur ?
- Oukilia
- Oui, je peux, sauf une pièce. Et cette pièce-là, il y a probablement Pixel Carotte dedans.
- Archibald
- Bon. On va là-bas, alors.
- Evy
- Allons-y.
- Oukilia
- Je ne sais pas où est cette pièce.
- Evy
- Ah, d’accord !
- Oukilia
- Par contre, vous pouvez monter à l’étage, si vous voulez.
- Raoul
- Il va falloir chercher un petit peu dans tous les recoins, si ça se trouve.
- Evy
- Okay, on va chercher un peu.
- Mimolin
- On est d’accord qu’on ne se sépare pas en deux ? Parce que c’est un scénario…
- Archibald
- Non, c’est pourri, ça. Il n’y a personne qui va à la cave, okay ?
Vous montez les escaliers. Vous tombez presque directement sur une pièce défiant les rêves de tous les bibliophiles, et de Evy en particulier. De magnifiques étagères ouvragées s’étendent sur tous les murs, du sol jusqu’au plafond. Il y a plein de sièges, plein de sofas. Il y a quelques tables et sur une des tables, il y a cinq livres en particulier. Il y a aussi un cadran qui donne l’humidité pour information : taux d’humidité de 50 %, pièce 18 degrés… Ce sont des petits renseignements. Il y a plein de livres qui pourraient vous intéresser dans cette bibliothèque, encore faut-il les chercher. Dites-moi… Qu’est-ce que vous voulez faire ?
- Evy
- Moi, je cherche…
- Archibald
- On cherche un livre en particulier, quand même !
- Evy
- Je cherche — Ah, oui ! — on cherche déjà le livre dont on ne… parle pas. Non, qu’on n’ouvre pas.
- Raoul
- Il peut y avoir aussi des livres… Moi, mon pouvoir d’animer les objets, il vient d’un livre.
Evy pense presque trouver quelque chose qui concerne son mal, mais l’information lui échappe. Tant de réponses qui sont là dedans, tant de sorts magiques et elle a loupé son jet de Perception.
- Evy
- Oh non, c’est horrible !
- Mimolin
- On peut essayer de le trouver pour toi, non ?
- Evy
- Oui, s’il vous plaît.
- Mimolin
- Qui est bon en Perception ? Moi, je n’ai que 40.
- Archibald
- Moi aussi.
- Raoul
- Et moi, j’ai 50.
- Mimolin
- Écoute, Raoul…
- Raoul
- Tant pis. On ne va peut-être pas voir les mêmes choses… On n’est pas Evy.
Que faites-vous ?
- Archibald
- Je veux bien faire un jet de Perception.
- Evy
- Donc, je cherche un livre sur les malédictions.
- Archibald
- Un livre sur les malédictions ? Ça tombe bien, moi je cherche un livre sur la malédiction du business ! Donc…
Alors Archibald s’y met. Il n’a pas l’habitude bibliothèque, mais la pêche est bonne. Il découvre trois livres intéressants. Le premier…
- Archibald
- Tiens, est-ce que ça vous intéresse ? Oh oui, ça a l’air très intéressant.
C’est un documentaire, un livre documentaire très intéressant, savant, qui explique comment se spécialiser dans le transfert d’âme d’un corps à un objet ou un animal ou un autre corps.
- Archibald
- Ça me dit quelque chose.
Ça a été inventé lors d’un rituel enseigné par le Dieu de la sagesse, sur… la première personne qui a subi ça, c’était un certain Clodowood. (Donc ça, je te le dis, [[MV, c’est un hommage aux saisons précédentes.) Dans ce même livre, qui est signé de la main de Pixel Carotte, elle explique que, elle-même, elle est la première experte dans ce domaine et qu’elle a tout inventé. Elle s’appelle même l’experte des âmes. Elle a dit avoir trouvé le secret de son savoir dans la cité engloutie de Tiaghaline.
- Mimolin
- Attends… Tiaghaline, c’est ce que t’a proposé ton tour operator, non ?
- Archibald
- C’est génial !
- Evy
- Oui, c’est ça.
Il y a un deuxième livre…
- Archibald
- Tiens, ça pourrait t’intéresser !
…dans lequel sont expliquées différentes maladies magiques. Il y a une maladie qui décrit parfaitement le mal que tu as, Evy. Il explique que tu aurais une présence démoniaque en toi et que la personne qui peut peut-être te libérer serait un spécialiste de la grande magie de la maïeutique qui est pratiqué par la sorcière royale de Mirabilia qui vit à Torini.
- Mimolin
- Attends ! Tu as un démon en toi, Evy ?
- Raoul
- Visiblement !
- Evy
- Apparemment, oui.
- Mimolin
- Tout nous mène à Torini pour après…
Pas forcément. Là, il y a Tiaghaline aussi. Ensuite, le dernier livre est un livre de magie des bardes, où se trouve à un accord : l’accord du démon. C’est un accord que… Si tu le pratiques, il fait exploser quelque chose. Un mur, une porte… Par contre, il n’a que 30 % de chances de réussir. Et il fait beaucoup de bruit, aussi. Tu ne peux pas faire exploser des trucs vivants.
- Archibald
- Ah ! C’est bien, ça ! Pas d’ours, par exemple.
- Mimolin
- Question : est-ce que cette maison est vivante ?
Oui.
- Mimolin
- D’accord. Je ne voulais évidemment pas la faire exploser, mais je ne savais pas où la situer entre objet animé et être vivant. Il n’y a rien sur des rois et des royaumes oubliés, dans ces livres ?
Il n’y a rien d’autre, sinon les cinq livres qui sont sur la table.
- Mimolin
- Alors, on est d’accord que Pixel Carotte, j’imagine, qu’elle s’est réincarnée grâce au transfert d’âme de femme en femme et je pense qu’elle est très très vieille…
- Archibald
- Non, c’est le transfert d’âme… D’un corps vers un objet.
Un corps ou un animal.
- Mimolin
- Je pense qu’en fait, le fil rouge, littéralement, c’est sa bague rouge, en fait, entre toutes ses incarnations charnelles. Donc j’imagine qu’elle doit passer d’un corps à la bague, de la bague à un corps, ou un truc dans le genre. Tous ces portraits, j’imagine que c’est… Est-ce que ces portraits ont été peints à la même période ?
Non, non, c’est vraiment des périodes différentes. On voit même, en arrière-plan, la ville de Nol se construire.
- Mimolin
- Oui, donc c’est ça.
- Archibald
- Non, mais attends. C’est ce qu’elle a fait à Jabba, notre grenouille.
- Mimolin
- Oui. Mais elle l’a fait à elle-même.
- Evy
- Et à la porte.
- Archibald
- Ça veut dire que c’est un transfert de corps… Ce n’est pas qu’elle a transformé un homme en grenouille, c’est juste que la grenouille, là en fait, même si on pouvait le dé-transformer, son corps on ne l’a pas. Donc c’est mort.
- Raoul
- On peut le remettre dans un corps.
- Mimolin
- En tout cas, ce que je veux dire, c’est que, elle, la sorcière, là, Pixel Carotte, en fait, elle se réincarne de corps en corps depuis des années, des années… C’est ça ?
- Raoul
- Et puis la maison, aussi…
- Mimolin
- Oui, la maison.
- Evy
- Et les cinq livres, là, c’est quoi ?
Alors Evy, tu t’approches et tu sens qu’ils ont une très faible magie. Tu regardes les livres. Ils ont des titres que je vais te dire dans un instant. Mais ce ne sont pas des vrais livres. Ce sont des livres… Vous savez, genre toutes les pages sont collées, des faux livres, en quelque sorte.
- Archibald
- Ah ! Des livres que nul ne peut ouvrir !
- Mimolin
- Ah, pas bête !
Un coup d’œil vous montre qu’il y a un espace correspondant aux cinq livres dans la bibliothèque qui est juste à côté.
- Evy
- Il faut les mettre pour trouver la salle secrète.
- Raoul
- Il faut les caler dans l’ordre. Petit mini game !
- Archibald
- Ça va s’ouvrir !
Est-ce que je peux vous donner les cinq titres ? Le premier, c’est La langue des esprits. Le deuxième, c’est Secrète et élégante.
- Archibald
- Comme la maison.
Le troisième, c’est Que tombent les pluies ! (avec un point d’exclamation). Le quatrième, c’est S’ouvre le spectacle.
- Mimolin
- Il va falloir trouver un ordre, là.
Et le dernier, c’est Porte qui se transporte.
- Archibald
- Oh ça, ça m’intéresse. Ça, ça sonne bien, ça sonne business !
Et donc, que faites-vous avec ces cinq livres, avec ces cinq titres et cet emplacement ?
- Evy
- Ça ne fait pas vraiment des phrases, en fait.
- Mimolin
- Est-ce que la première lettre… Il y a un truc alphabétique…
- Raoul
- C’était Secrète et élégante, c’est tout, le deuxième ?
- Mimolin
- Secrète et élégante… Langue des esprits…
- Archibald
- Porte qui se transporte… Secrète et… Que tombent les pluies !, c’est sûr, c’est la dernière puisqu’il y a un point d’exclamation.
- Evy
- Il y a un point d’exclamation, oui. Mais est-ce qu’il ne faut pas lire les mots dans le désordre ? Ou juste les premiers mots ensemble ? La langue secrète… des esprits ?
Je vous les ai donnés dans le désordre, bien entendu.
- Mimolin
- Langue… secrète… que… ouvre porte. Les premiers mots de chaque phrase, ça fait « langue secrète que ouvre porte ». Est-ce que… La porte s’ouvre…
- Archibald
- Non, langue secrète que s’ouvre porte…
- Raoul
- Il faut noter, déjà.
- Mimolin
- Porte s’ouvre que…
- Archibald
- Oui. De toute façon, c’est sûr, c’est mélangé.
- Raoul
- Mais quand bien même, si c’est des livres qui ne s’ouvrent pas, il va falloir les mettre dans l’ordre, donc…
- Evy
- Oui, c’est ça. On essaie de trouver comment les mettre.
- Raoul
- Même si on mélange les mots, au final il faudra mettre chaque livre dans l’ordre.
- Evy
- Oui, mais est-ce que ce n’est le premier mot qui compte ? Ou, tu vois, le deuxième ?
- Mimolin
- Oui. En tout cas, ça veut dire qu’effectivement, il ne faut pas mélanger les mots de chacun des livres les uns avec les autres. De tout façon, les livres sont des unités, on va dire.
- Evy
- Oui, mais ça ne fait pas des phrases, là. Du coup…
- Mimolin
- Porte qui se transporte…
- Archibald
- À chaque fois, c’est trois ou quatre mots…
- Mimolin
- Langue des esprits, Secrète et élégante…
- Archibald
- Que tombent les pluies…
- Mimolin
- Ça fait quatre, Que tombent les pluies !
- Raoul
- Que tombent les pluies ! qui se termine par un point d’exclamation…
Alors, écoutez, le point d’exclamation, oubliez-le. C’est parce que c’est la devise du Botswana. Mais Que tombent les pluies sans point d’exclamation, voilà.
- Evy
- Ah, okay. Donc, ça ne veut pas dire que c’est le dernier.
- Archibald
- Non, mais à chaque fois, c’est trois mots ou quatre mots.
- Evy
- Que tombent les pluies… Et Secrète et élégante, c’est au pluriel ou au singulier ?
Singulier.
- Mimolin
- Langue des esprits… Secrète et élégante…
- Evy
- Donc, soit c’est la langue des esprits, soit c’est la porte.
- Raoul
- Et Porte qui se transporte, c’est au singulier aussi ?
C’est au singulier, tout à fait. Je regardais le tchat. Parce que là, vois le tchat et je le vois cogiter.
- Mimolin
- Ah, ça cogite ? Donc on n’est pas les seuls, merci !
- Evy
- Porte qui se transporte, Secrète et élégante… Non, ça ne fait pas des phrases.
- Archibald
- De toute façon, il n’y a pas de verbe.
- Raoul
- Et l’emplacement dans la bibliothèque, c’est juste un bloc vide ?
C’est un bloc vide, où vous mettez les cinq. Il faut les mettre dans le bon ordre.
- Archibald
- Venez, on essaie de les mettre.
- Mimolin
- On ne sait pas, peut-être qu’il vont brûler sans ouvrir…
- Evy
- Attends, peut-être qu’il y a des pièges.
- Raoul
- Peut-être que si tu te trompes, il se passe un truc.
Il y a [une chance sur 120] de les mettre bien, si vous les mettez au hasard. C’est compliqué, quand même.
- Archibald
- Moi, j’y crois.
- Mimolin
- Non !
- Archibald
- Okay.
- Mimolin
- Langue des esprits… En fait, chaque truc doit raconter un mot qui fait une phrase. Genre Langue des esprits, on va dire que c’est, imaginons, la pensée.
- Raoul
- Genre, c’est une charade, quoi.
- Mimolin
- Voilà. Que tombent les pluies, c’est genre une prière ? Je ne sais pas. Peut-être que, chaque fois, ça décrit un mot qui nous fait une phrase connue.
C’est « La » langue des esprits. Attention.
- Archibald
- C’est pour ça, je vous ai dit 4 mots, 3 mots, 4 mots, 3 mots, 4 mots.
- Mimolin
- Non, mais ce n’est pas ça. Je pars sur le fait que ça raconte un truc à chaque fois et que ça fait une phrase. La langue des esprits, c’est quoi ? C’est le rêve ?
- Archibald
- Je n’en sais rien, moi.
- Evy
- Je ne trouve pas que… Enfin…
- Mimolin
- Non, ce n’est pas ça, tu penses ?
- Evy
- Je ne crois pas.
- Raoul
- Si, parce que ça peut… Ouais, on peut peut-être tout simplifier en un mot à chaque fois fort. Secrète et élégante, c’est un autre adjectif.
- Mimolin
- Voilà ! Parce qu’en fait, à la fin, il faut qu’il y ait un ordre. Donc, il faut que tous… En fait, tous ces livres ont des rapports avec les autres.
- Archibald
- Vous ne voulez pas genre qu’on regarde déjà, dans les emplacements qu’il y a dans la bibliothèque, quels sont les livres qu’il y a, à gauche et à droite de l’emplacement ?
- Evy
- Oui. Est-ce qu’il y a des…
Ce sont des livres de magie divers.
- Evy
- Ah, okay. Il n’y a pas de phrase, il n’y a pas de…
- Raoul
- J’y pensais, mais c’était trop beau.
Non, c’est… Normalement quelque chose devrait s’illuminer et vous devez vous dire « Ah ! Mais c’est ça, en fait ! ».
- Mimolin
- S’ouvre le spectacle… « Rideau » ?
- Evy
- S’ouvre le spectacle, c’est sûrement en dernier.
Je vous donne un indice : le tchat est en train de dire « Non ! Ils l’avaient, mon dieu ! ».
- Evy
- Ah bon ? Mais moi, je pense que c’est un truc de… Il faut lire les premiers mots.
- Archibald
- Trois, quatre, trois, quatre, trois.
- Evy
- Moi, je pense que c’est les premiers mots… Vous ne pensez pas que c’est ça ?
- Mimolin
- « Langue secrète que… s’ouvre porte » ?
- Evy
- La langue secrète…
- Mimolin
- Non, c’est « La secrète… » Non.
- Evy
- Porte que… Que s’ouvre la porte ! Attends. « Que s’ouvre porte » ?
- Mimolin
- Non mais, là, ce que je veux dire, c’est qu’on en train de créer un truc dans le même ordre, en fait. Alors que c’est un ordre différent.
- Evy
- Oui, je sais ! Mais pourtant…
- Archibald
- Okay. « Que s’ouvre la porte secrète », donc.
- Evy
- Ah, voilà ! « Que s’ouvre la langue… » Attends.
- Mimolin
- Non, c’est ça. Que s’ouvre… la… porte secrète.
- Evy
- Voilà, c’est ça.
- Mimolin
- Donc, c’est 4… Non, c’est 3, 4…
Dites-moi les titres, plutôt.
- Tous
- Que tombent les pluies.
Oui…
- Raoul
- S’ouvre le spectacle.
- Mimolin
- La langue des esprits
- Archibald
- Porte qui se transporte et Secrète et élégante.
Et voilà ! GG, comme on dit ! La porte s’ouvre. Si c’était un système avec des points d’expérience, vous en gagneriez. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Derrière, il y a un escalier, un escalier qui descend, escalier lugubre qui vous fait douter un moment de votre choix de vie. Vous débouchez sur une pièce tout en bas dans la maison — enfin, dans une cave magique qui serait sous la maison, mais comme vous l’avez vue se soulever avec des jambes, vous vous demandez où est-ce qu’elle est. Elle est magiquement éclairée. Pas de lumière, mais c’est éclairé. Enfin, pas de source lumineuse mais c’est éclairé. Ça vous semblerait un simple laboratoire, si elle ne contenait pas le cadavre, le corps d’une femme sans vie au sol. Il y a des alambics reliés par des tubes en verre. Il y a de nombreux parchemins disséminés ici et là et il y a aussi un lutrin vide. Et il y a des choses qui sont… Un lutrin, c’est un pupitre qui permet de retenir un livre. Le lutrin est vide et il y a des objets qui sont renversés comme s’il y avait eu un affrontement. Le laboratoire, plus précisément : il y a une sorte de deux lits en pierre, on va dire.
- Evy
- Tiens, c’est peut-être un laboratoire de transmigration d’âmes entre deux humains.
- Mimolin
- Mais clairement !
- Archibald
- Et il manque un corps, du coup.
- Mimolin
- Est-ce qu’on peut regarder le corps qui gît au sol ? Est-ce qu’il ressemble au corps du portrait ?
Effectivement, c’est la femme, Pixel Carotte, éventuellement, qui a été frappée au corps, frappée par un objet et elle en est morte.
- Evy
- Est-ce qu’elle a eu le temps de se transférer, peut-être ?
Elle a encore sa bague.
- Evy
- Ah !
- Mimolin
- Dans quoi on pourrait la transférer ?
- Archibald
- Et elle, elle est au sol ? Elle n’est pas sur un des deux…
Elle est à moitié sur un des deux lits. Elle est tombée. On l’a frappée assez fort.
- Archibald
- C’est une expérience qui a tourné mal. Le corps s’est enfui.
- Evy
- On peut voir de quoi elle est morte ? C’est parce qu’elle est tombée ?
- Raoul
- Ce qui est bizarre, c’est que la maison, elle n’a jamais parlé de quelqu’un d’autre. Donc c’est forcément son expérience…
En fait, on l’a frappée à mort avec un gros objet.
- Archibald
- Avec une cloche, putain !
- Mimolin
- Non, mais Raoul a raison.
- Raoul
- La maison, elle n’a jamais parlé de… Elle dit qu’elle s’inquiétait parce qu’il n’y avait plus la maîtresse dans une chambre secrète…
- Mimolin
- Est-ce qu’on peut s’adresser à la maison de l’intérieur ?
Non, il faut sortir. Vous sortez et vous appelez Oukilia.
- Oukilia
- Oui ! Alors ?
- Archibald
- Est-ce qu’il y a quelqu’un qui est rentré ?
- Oukilia
- En plus de Pixel Carotte ? Oui, une très belle femme avec des yeux en amande.
- Evy
- Ah… Et donc, elle n’en est pas ressortie ?
- Oukilia
- Si, elle en est ressortie.
- Archibald
- Quand ? Au bout de combien de temps ?
- Oukilia
- Avec un gros livre.
- Archibald
- Ah ! Ça, il fallait nous le dire tout de suite, maison !
- Evy
- Mais au bout de combien de temps elle est sortie ? Enfin, ça fait combien de temps ?
- Oukilia
- Elle est rentrée, elle est sortie… Oh, je ne sais pas. Pas longtemps après, peut-être… Je dirais une petite heure.
- Evy
- Oui mais là, ça fait combien de temps qu’elle est partie ?
- Oukilia
- C’était hier.
- Evy
- Hier ? Vous savez son nom ? Vous connaissez son nom ?
- Oukilia
- Pas du tout.
- Archibald
- Donc vous l’avez laissée rentrer parce que Pixel Carotte l’attendait ?
- Oukilia
- La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’elle avait une tenue blanche que je n’avais jamais vue avant. Une tunique blanche. Enfin, il y avait quand même des traces rouges dessus.
- Mimolin
- Il y avait un emblème dessus ?
- Oukilia
- Non et elle avait aussi ce gros livre. Elle avait des longs cheveux noirs et les yeux allongés.
Tu te dis que c’est des yeux allongés qui viennent de l’Amasya.
- Archibald
- Mais oui, c’est ça les yeux en amande. Ah, putain…
- Mimolin
- Il va falloir aller voir Okami, là.
- Raoul
- Amasya… D’accord !
- Mimolin
- Est-ce qu’il y a un moyen de ressusciter ou pas ? De transférer son âme ?
- Raoul
- Est-ce qu’on enquête direct dans la pièce ? Ou est-ce qu’on a fait toute la maison déjà ?
- Evy
- Oui, on enquête dans la pièce.
- Archibald
- Est-ce qu’il ne faudrait peut-être pas appeler la police aussi, non ? Je veux dire, ça fait quand même deux cadavres, là.
- Mimolin
- Un cadavre.
- Evy
- Oui. Mais avant de l’appeler peut-être, on va mener un peu notre enquête.
- Raoul
- Quand on traite avec la police, tu leur mens huit fois de plus !
- Archibald
- Oui ! Non mais d’accord ! Mais… Je veux dire…
- Mimolin
- Après… Tu peux parler avec Oukilia. C’est ta meuf, hein.
- Raoul
- J’ai une dure nouvelle à t’annoncer, mon amour. C’est pour ça qu’on t’a demandé s’il y avait quelqu’un d’autre qui était venu, parce qu’on a retrouvé le corps de ta maîtresse du coup, Pixel Carotte, inanimé visiblement, tabassée à mort contre un de ses lits de transfert.
- Oukilia
- Bon. C’est triste, mais ça va.
- Evy
- Ah bon ?
- Oukilia
- Oui. Comme ça, je pourrais faire entrer qui je veux. Ça me libère de mon… Et d’ailleurs, je peux ne plus vous aimer pour vous faire entrer, mais bon ce n’est pas grave. En tout cas, j’aime beaucoup Raoul.
- Mimolin
- Question : il y avait beaucoup de parchemins qu’on n’a pas regardé à l’intérieur. Il faudra quand même qu’on retourne sur les lieux du crime.
- Evy
- Oui, on y retourne. On va regarder.
- Mimolin
- Qu’est-ce qu’on fait ? On part à la poursuite de la tueuse ?
- Evy
- Ça fait un jour. On va fouiller, d’abord.
- Mimolin
- Non mais… On peut aller voir Okami… Je ne sais pas, mais…
- Archibald
- Non, mais d’abord il faut regarder les parchemins.
- Mimolin
- Okay, alors.
- Raoul
- Ensuite, cette bague… Je ne sais pas si quelqu’un… Si tu veux l’étudier ou sentir quelque chose, parce que… Je ne sais pas si c’est un gros danger…
Vous retournez dans la cave. Evy, qui n’a pas de loupe, mais presque…
- Evy
- Oh, non ! Mais c’est… Mais ce n’est pas possible !
Elle ne voit pas l’évidence. Il se passe des choses évidentes. Le truc, l’indice qui dit exactement tout…
Alors qu’Evy est en train de chercher dans un coin qui n’a rien à voir, Raoul prend une lettre et il lit la lettre.
- Raoul
- Tiens, une lettre.
Chère Pixel Carotte,
J’espère que tu te porte bien à Nol. Le seigneur Doclolo est l’homme le plus docile que j’ai connu en mes 300 années d’existence et de règne. Essaie de ne pas trop le casser si tu peux.
Je te recontacte quand mon fils atteindra ses 18 ans. D’ici là, profite bien de la ville.
Bien à toi,
— Ton Clémovitch
Ça, c’est la première lettre.
- Evy
- Mais… Clémovitch, il a 300 et quelques années ?
C’est ce qui est marqué dans la lettre.
- Raoul
- D’accord. Et le fils ?
Il a 18 ans.
- Archibald
- Et toi, tu a 16 ans ?
- Mimolin
- Ouais.
- Archibald
- Oui, mais il t’aurais reconnu !
- Mimolin
- Est-ce que je ressemble un peu à Clémovitch ? Non, il m’aurait reconnu, Clémovitch.
- Raoul
- Ou il aurait fait mine de ne pas te reconnaître ?
- Mimolin
- Alors attends… Donc, il y a Clémovitch qui explique à Pixel Carotte qu’elle doit un peu tenir, on va dire, Doclolo.
- Raoul
- Et il lui parle en tant qu’amant, c’est ça ? C’est « mon amour » ?
Non, « chère Pixel Carotte »…
- Raoul
- C’est cordial.
- Evy
- Après il dit qu’il a 300 ans, quoi.
- Mimolin
- Oui, ça veut dire qu’en fait, lui, comme Pixel Carotte, c’est des yeuves. C’est genre des boomers, mais…
- Evy
- Ouais. En fait, ils se transportent de corps en corps, en fait.
Toujours dans sa recherche, Raoul dit :
- Raoul
- Tiens ! Il te ressemble !
Il te montre une photo et là, il y a un portrait mais genre de toi, tu vois. Et il y a marqué… Donc un dossier à moitié brûlé… Donc un dessin crayonné trait pour trait : c’est Mimolin. Sur les pages d’après, il y a les termes d’un contrat signé au sang, qui stipule de placer l’âme d’un individu (qu’on ne connaît pas, puisqu’il n’y a pas la signature) dans le corps du jeune homme mentionné page 1. On peut également lire un commentaire annoté : « Vérifier qu’il est bien orphelin pour la praticité » et il y a une petite note dessous : « Pas de problème, j’ai vérifié à Torini ». Voilà.
- Mimolin
- Attends… Ça fait beaucoup de choses, là.
- Archibald
- Ça veut dire que tu es dans un corps qui n’est pas le tien.
- Mimolin
- Là, je suis dans l’adolescence. Mais du coup, quand tu es adolescent, la formulation « ton corps change » est littéralement… Attends. Donc, ce que j’apprends, c’est que je suis un orphelin de Torini, dans lequel on aurait transféré une âme ?
- Archibald
- Non. Tu es l’âme qui a été transférée dans l’orphelin de Torini. Toi, tu es l’âme qui ne sait pas où tu habites. Tu es Lâm, d’ailleurs ! Ha ha ha ! Oh, c’est malin, tout ça !
- Evy
- C’est très malin !
- Mimolin
- Attends… Parce que moi, j’ai toujours appelé Mimolin… Je me rappelle que j’aime bien nettoyer les choses…
- Archibald
- Ça, c’est ce que ton corps, orphelin, nettoyait dans les rues, peut-être, je ne sais pas.
- Raoul
- On t’a sûrement… On t’a peut être manipulé ou jeté un sort et qu’on annulera à tes 18 ans pour que tu souviennes exactement qui tu es, ou quelque chose du genre.
- Mimolin
- Si en fait, je suis une grenouille, je suis vénèr. Non, mais je rigoles. Le roi des grenouilles.
- Archibald
- Non ! Mais donc toi, tu es l’âme qui ne te rappelles rien et tu partages des souvenirs avec le corps qui t’accueille.
- Mimolin
- Donc je serais… une âme, amnésique…
- Archibald
- Non mais par contre, attends… Sur le truc, c’est quoi ? On n’a pas le nom de l’âme ? Ou on n’a pas le nom du corps ?
Alors c’est un dossier à moitié brûlé. Sur la première page…
- Archibald
- Ah ! Il faudrait le dé-brûler.
Oui, parce qu’il a été un peu jeté dans le feu, tu vois. Sur la première page, il y a un dessin qui représente trait pour trait Mimolin. Sur les pages d’après, il y a les termes d’un contrat, c’est avec des termes juridiques, etc. En gros, entre Pixel Carotte qui s’engage, contre une énorme somme, à transférer l’âme d’un individu qui n’a pas donné son nom, il a signé avec son sang. L’âme d’un individu dans le corps du jeune homme mentionné page 1. Donc, dans son corps à lui. Et il y a un petit commentaire qui dit : « Vérifier s’il est bien orphelin pour la praticité » et dessous, il y a marqué : « Oui, c’est vérifié. Il était orphelin à Torini. »
- Archibald
- Question : est-ce qu’il y a, sur la première page, le nom du corps ?
Non !
- Raoul
- Il y a son sang, du coup.
- Mimolin
- Mais par contre, du coup je ne sais pas d’où vient le nom de Mimolin. Est-ce que c’est mon vrai nom ? Mon faux nom… mon vrai nom de corps ? Mon vrai nom d’âme ?
Sinon Raoul, il a trouvé un troisième truc parce qu’il a fait son 25, là. En fait, tu as trouvé une ceinture de tissu, blanche, grande comme ça, où dessus il y a un petit symbole d’une cloche entourée d’un dragon-serpent qui tourne autour de la cloche.
- Mimolin
- Alors il y a une tunique blanche, un peu comme la tunique blanche de la femme qui est sortie de la maison ?
C’est une ceinture blanche.
- Archibald
- Mais qui va avec la tunique ? Ça doit aller avec.
- Evy
- Bon. Déjà, on prend ça.
- Archibald
- Ce n’est pas mal, le logo, là ! Il n’est pas mal !
- Mimolin
- Si tu voulais faire du fromage gamer, comme ça tu aurais un fromage avec un dragon…
- Archibald
- Ouais, franchement je m’imprègne de ce logo. Je le trouve stylé.
- Mimolin
- Alors, attends. Juste que je résume un peu, là. On a essayé de m’assassiner dans un restaurant de la ville. Je ne sais pas quand, mais quelqu’un a essayé. Il y avait un contrat pour m’assassiner, ils m’ont empoisonné.
- Archibald
- Mais non, en fait te es mort ! Mais oui !
- Evy
- Non. Sinon, il n’aurait pas pu faire le transfert.
- Archibald
- Mais si… Mais c’est son corps… Mais non, c’est son corps.
- Evy
- Mais non, puisque le goûteur a goûté pour lui. Et c’est le goûteur qui est mort.
- Mimolin
- Oui, c’est le goûteur qui est mort. Ce n’est pas moi qui suis mort.
- Archibald
- Ah oui, merde.
- Mimolin
- C’était une tentative d’assassinat. Par contre, j’ai récupéré la bague de la personne qui a essayé de m’empoisonner. Donc j’ai été mis à mort. Est-ce que j’ai voulu m’échapper à ce truc-là en étant client moi-même de Pixel Carotte ?
- Archibald
- Dans ton rêve, est-ce que tu avais cette tête-là, que tu as là ? Est-ce que tu as rêvé de toi avec ton visage ou pas ?
- Evy
- Je ne pense pas.
- Raoul
- Tu as vu des choses, mais de ton point de vue.
- Mimolin
- Je me rappelle juste qu’une personne que je connaissais…
- Archibald
- Ah, tu étais en…
En vision subjective.
- Archibald
- Il était en FPS. Ah merde.
Quelle est la prochaine étape ? Le jet de Perception de Raoul a tout nettoyé.
- Mimolin
- On va prendre la bague avec nous.
- Archibald
- Non mais, il faut tout prendre ! Ne cherche pas.
- Mimolin
- La bague, là c’est Pixel Carotte, en fait ?
- Evy
- Ouais… Non ! On ne sait pas si c’est elle. Elle est morte, Pixel Carotte.
- Archibald
- Pixel Carotte, elle est morte !
- Raoul
- La bague, c’est l’élément récurrent qu’elle avait entre tous ses transferts.
- Mimolin
- Oui, mais je croyais que la bague servait de médium…
- Archibald
- Non, non, non. Elle transférait de corps à corps.
- Raoul
- Aucune idée.
- Mimolin
- Bon. On prend la bague.
- Archibald
- Vous savez quoi ? On prend la maison.
Prends la bague. Tu prends la maison ?
- Mimolin
- Vas-y. Comme ça, ça va me faire plein de bagues. Ça fait un peu stylé. Je commence à avoir trois bagues, là.
Tu mets la bague.
- Mimolin
- J’ai la bague d’Altabianca, j’ai la chevalière de Doclolo, j’ai ma chevalière empoisonnée. Tu sais quoi ? J’ai les cinq bagues à la main.
- Archibald
- La chevalière de Doclolo, on l’a rendue, non ?
- Mimolin
- Ah oui. Je lui ai rendue, c’est vrai… Non, je lui ai montré la chevalière !
Non, c’est la chevalière de Mirabilia, en fait. [Celle du] roi de Mirabilia en personne.
- Mimolin
- Je la lui ai montrée, mais je l’ai toujours ?
Oui, c’est ça. Tu l’as toujours.
- Mimolin
- Donc, j’ai cinq bagues.
Et la prochaine étape, c’est quoi ?
- Archibald
- Il faudra aller à Torini, mais de toute façon, tu es un orphelin. Donc il n’y aura rien, là-bas. Ça va être…
- Evy
- Déjà, on va faire gaffe à Jackace.
Vous avez quand même besoin du livre que nul ne doit ouvrir.
- Evy
- Oui ! Le livre, c’est vrai.
- Mimolin
- Il n’est pas ici.
- Archibald
- Donc elle est partie avec le livre, la femme avec les yeux en amandes.
- Evy
- En plus, on a toujours la boule de cristal.
- Archibald
- On peut regarder, elle montre le passé.
- Evy
- Oui mais ça va nous servir à quoi ?
- Archibald
- On regarde la veille : qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Evy
- Oh ! Et si on fait toucher la… Ça marche au toucher, en fait ?
Non. La boule, tu l’actives. Et tu vois ce qu’il s’est passé, à l’endroit où tu es, dans le passé.
- Archibald
- Ah voilà. C’est une vidéo-surveillance.
- Evy
- On fait ça !
Ici, dans la cave ?
- Evy
- Oui. Pour savoir ce qu’il s’est passé.
Tu actives la boule. C’est sa dernière charge, donc elle va se casser ensuite. Dans cette boule qui se fendille, tu vois une scène avec en fait une Pixel Carotte, qui est très séduisante, qui est avec une autre femme, dont on n’a pas le nom. Mais on va on va lui donner un nom, quand même. Elle s’appelle Squicky. Elle porte effectivement un kimono blanc, avec cette ceinture et elle est un petit peu charmée. Vous voyez, le livre est sur le lutrin, et elle dit…
- Archibald
- Ah ! Il y a le son, en plus !
- Pixel Carotte
- Viens, je vais te montrer un peu un endroit, ma pièce spéciale.
Elle a l’air vraiment amoureuse de Pixel Carotte. La pièce est un peu lugubre et on voit que Squicky a un petit peu peur. Et donc, elle commence à… Il y a un petit peu de tension. Il va se passer quelque chose ! Mais ça, c’est pour le prochain épisode.
- J’ai entendu que Nol était le pays des cloches
- Je m’attendais à y voir des cons et puis des mioches
- Mais quand j’ai entendu le tout premier son de cloche
- J’ai tout de suite su que les acouphènes étaient bien proches
- On ne peut pas dire qu’à Nol, les gens ne sont pas gentils
- Ou que les poissons ne nous mettent pas en appétit
- Respect pour Grosse Caisse qui est dans son armurerie
- Pour nos oreilles, on ne nous offre pas trop de répit
- On dit que la musique adoucit les cœurs
- En simples visiteurs
- Faites-nous une faveur
- Raisonnez le sonneur
- Avant que quelqu’un ne meurt
- Il y a un truc dont je voudrais parler à huis clos
- C’est bien des câlins insistants de Doclolo
- Ça cache un truc, non ? Pas besoin d’avoir fait de philo
- C’est beau l’amour, mais allons-y un peu mollo
- Faut pas minimiser toutes nos péripéties
- Ouais, il y a un livre, des mystères et beaucoup de magie
- Mais n’oublions pas ce que Dariakyl nous a dit
- Il n’y a aucune cloche qui ne fasse aucun bruit
- On dit que la musique adoucit les cœurs
- En simples visiteurs
- Faites-nous une faveur
- Raisonnez le sonneur
- Avant que quelqu’un ne meurt
- Il faudrait dire à Betterbetterave qu’elle fabule
- Même si les patates au fond du sac, je sais que ça stimule
- Pardon si vous avez l’impression que je hurle
- Je crois que les cloches ont bousillé mon auricule